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Un secteur agricole européen à remuscler


De g. à d. : les ministres de l’Agriculture Martine Hansen (Luxembourg), Norbert Totschnig (Autriche) et Florin Barbu (Roumanie).

La ministre Martine Hansen a assisté ce lundi au Conseil «Agriculture et Pêche» à Bruxelles. Réforme administrative, climat, prévisions des récoltes… les sujets évoqués étaient nombreux.

La ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Viticulture, Martine Hansen, a participé au Conseil «Agriculture et Pêche» lundi à Bruxelles. Les ministres ont fait le point sur les réponses apportées au secteur pour résoudre la crise agricole actuelle. Martine Hansen a réitéré que la simplification administrative de la politique agricole commune doit se faire selon l’approche pragmatique et éliminer les fioritures. La ministre se prononce contre l’utilisation obligatoire de photos géoréférencées et les adaptations récurrentes du cadre de performance annuel de la PAC trop lourdes pour les administrations. Pour améliorer la gestion des risques, Martine Hansen propose des mesures de prévention comme des techniques de production et d’assolement innovantes résilientes aux situations météorologiques extrêmes, une gestion intégrée des alertes relatives aux maladies des cultures et du cheptel, ainsi qu’une meilleure gestion de l’eau.

La ministre a souligné à ses homologues que le Luxembourg encourage et subventionne les agriculteurs qui souscrivent des assurances contre des risques assurables, mais les calamités naturelles se faisant de plus en plus fréquentes, la réserve agricole aura à jouer un rôle crucial dans la solidarité européenne.

La météo rajoute son grain de sel

Lundi, le Conseil a analysé la situation des marchés agricoles. Si le niveau des prix des produits agricoles s’est stabilisé, les coûts de production pèsent sur les marges des agriculteurs. «Le secteur agricole reste le maillon faible de la chaîne alimentaire. Nous devons renforcer la position des agriculteurs dans notre chaîne alimentaire en diversifiant la production agricole, en augmentant l’approvisionnement en protéines végétales, en innovant et en améliorant l’autonomie stratégique en fertilisants azotés», a indiqué Martine Hansen.

Pluies abondantes au Luxembourg et sécheresse en Chypre… les conditions météorologiques défavorables récentes risquent de peser sur certains rendements agricoles, selon les régions. Selon Martine Hansen, il est trop tôt pour faire un bilan sur les grandes cultures agricoles, mais il est évident que l’abondance de pluie a retardé les ensemencements d’hiver et de printemps ainsi que les premières coupes de fourrages dans certaines régions. Les gelées tardives et les intempéries ont impacté les vignobles et certaines productions fruitières, et une évaluation d’impact auprès des producteurs est en cours au Grand-Duché.

Lors des débats sur un étiquetage de l’origine sur les produits agricoles, Martine Hansen a plaidé pour un étiquetage volontaire de l’origine ou pour un étiquetage régional qui correspondent à la demande des consommateurs de manger local. En effet, au Luxembourg, les échanges transfrontaliers de volumes limités –notamment de lait – sont pratique courante et un étiquetage obligatoire de l’origine, basé sur le nom du pays, poserait un problème à l’agriculture et au secteur agroalimentaire luxembourgeois.

Enfin, lors des discussions sur la place du bien-être animal dans l’agenda de la prochaine Commission européenne, Martine Hansen a plaidé pour un niveau élevé des normes de bien-être des animaux dans l’agriculture européenne. Le Luxembourg est en faveur d’une limitation de la durée maximale des transports d’animaux en Europe, d’une interdiction des exportations d’animaux vivants vers des abattoirs situés dans des pays tiers et pour une réglementation plus stricte du commerce de chiens et chats.

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