Un ourson non sevré d’environ 5 mois, qui errait sans sa mère à proximité des habitations du village de Coulens en Ariège (France), a été recueilli par les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
Cet ourson, « né dans l’hiver et non sevré (…) se déplaçait très mal et chutait », a expliqué à l’AFP le délégué Occitanie de l’ONCFS, Nicolas Alban, soulignant qu’il n’avait « aucune chance de survie dans la nature ». Un examen vétérinaire a confirmé que le plantigrade était « extrêmement affaibli, dénutri et déshydraté », prouvant qu’il était séparé de sa mère depuis plusieurs jours. « Un ourson peut être abandonné s’il n’est pas viable, il peut perdre sa mère par accident, ou après l’attaque d’un prédateur », a encore indiqué Nicolas Alban.
Des soins tout en garantissant la « non-imprégnation »
La difficulté est de pouvoir organiser « une captivité temporaire en garantissant la non imprégnation (faculté à garder la peur de l’homme) ce qui le condamnerait autrement à la captivité à vie ». Début juin, l’Office, qui est en charge des politiques publiques en matière de biodiversité, avait annoncé que les deux oursons de Sorita, l’une des deux ourses slovènes introduites dans les Pyrénées en 2018, avaient probablement été tués par un ours mâle.
Les deux oursons étaient nés dans les Hautes-Pyrénées dans la tanière de leur mère fécondée en Slovénie. Mi-avril, les agents de l’ONCFS avaient pu confirmer la présence des bébés aux côtés de Sorita mais, n’avaient, depuis lors, plus retrouvé de traces de vie. Selon l’ONCFS, une cinquantaine d’ours vivent dans le massif pyrénéen avec une concentration d’individus dans « un noyau central dans l’ouest de l’Ariège », à l’endroit même où l’ourson a été sauvé.
LQ / AFP