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Les yeux rivés sur les communales pour Déi Gréng


Les coprésidents de déi gréng, Christian Kmiotek et Françoise Folmer, ont clôturé hier soir le ballet des pots de nouvel an des partis politiques. (Photo : Jean-Claude Ernst)

Déi Gréng ont officiellement dessiné, lundi soir, les contours de leur feuille de route en vue des élections communales du mois d’octobre. Sa campagne électorale a d’ores et déjà débuté.

Les verts ont dévoilé les grandes lignes de leur programme électoral qui sera détaillé dans les semaines à venir, à l’occasion de différents meetings à travers le pays.

À l’heure où, sur la base des récents sondages réalisés, les autres partis se projettent déjà vers les législatives de 2018, déi gréng ont eux choisi de privilégier une approche «étape par étape», en aspirant, dès à présent, à se focaliser sur les communales. La coprésidente du parti, Françoise Folmer, s’est montrée on ne peut plus claire à ce sujet, à l’occasion du pot de nouvel an de son parti, qui s’est tenu hier soir aux Rotondes de Luxembourg-Bonnevoie : «De nombreux défis nous attendent en 2017, avec le début d’un « marathon électoral » qui s’étend sur trois ans (NDLR : communales, législatives et européennes) et nous n’avons, nous, certainement pas l’intention de spéculer sur 2018! Au contraire, nous nous focalisons dès à présent sur les communales.»

Par ces vœux, Françoise Folmer invite à se pencher sur le «développement de nouveaux modèle au niveau spécifiquement communal». Ce processus global de réflexion devra se concrétiser dans le cadre d’une série de conférences qui se tiendront «dans les semaines à venir» et au cours desquelles ministres et députés écolos iront sur le terrain pour échanger avec les citoyens. «Le leitmotiv de notre campagne est de placer le citoyen au centre de nos politiques et de promouvoir sa qualité de vie», a martelé Françoise Folmer.

Inciter femmes et étrangers à se présenter

Car si déi gréng reconnaissent volontiers avoir dû faire «des compromis» nécessaires afin de s’aligner sur les visions du DP et du LSAP, les deux autres partis de la coalition au pouvoir, le parti écologiste se refuse à renier sa réelle identité et souhaite axer sa campagne en mettant l’accent sur les questions de société qui ont forgé son identité, depuis sa création, tout en s’adaptant au contexte de la révolution Rifkin.

Dans ce sens, les verts ont réitéré leurs priorités qui s’inscrivent forcément dans le développement durable, les énergies renouvelables, la protection de l’environnement, la mobilité douce et propre, la promotion de l’égalité des chances, la participation citoyenne, la construction de logements abordables et alternatifs, la cohésion sociale entre Luxembourgeois et étrangers, ou encore l’intégration des réfugiés. «Toutes ces questions doivent également être pensées au niveau communal et pas seulement sur le plan national, car il faut accroître la qualité de vie dès le niveau local», a jugé la coprésidente des verts.

En vue d’atteindre cet idéal de vie en communauté, Françoise Folmer a lancé un appel à la gent féminine afin qu’elle se présente en plus grand nombre sur les listes communales, avant d’inviter les non-Luxembourgeois à faire la même démarche, de façon volontariste, sans avoir à être forcés. L’usage de ce droit de vote actif, ou d’éligibilité, «serait une victoire pour les communes et pour la cohésion sociale», a conclu Françoise Folmer.

Claude Damiani