Accueil | Sport national | [Rallye] Munster, cette fois c’est la bonne?

[Rallye] Munster, cette fois c’est la bonne?


Après la terre kényane, Grégoire Munster retrouve l’asphalte. Pas sa surface préférée, mais celle sur laquelle il se montre le plus performant. 

Après trois premières manches décevantes en termes de résultats, mais prometteuses en termes de performances, Grégoire Munster (M-Sport/Ford) veut rectifier le tir.

Plusieurs top 5, que ce soit à Monte-Carlo ou au Kenya, Grégoire Munster a déjà prouvé cette saison qu’il était capable de rouler – au moins à certains moments – avec les meilleurs pilotes du plateau. Mais le jeune pilote luxembourgeois a, jusqu’à présent, à chaque fois commis la petite erreur qui a gâché tous ses efforts.

Au Monte-Carlo, une sortie un peu trop large et il s’est retrouvé complètement coincé, avec deux roues dans le vide. En Suède, c’est un mur de neige qui a eu raison de lui. Et au Kenya, il avait tapé très fort un gros rocher caché par un buisson qui avait cassé les arbres de son véhicule.

Mais pas de quoi entamer la volonté de Grégoire Munster. Qui voit arriver avec envie une épreuve qu’il – pour une fois – connaît bien : «Contrairement à pas mal d’autres rallyes, cette fois j’ai eu la chance de faire celui-ci deux fois. Sur la plupart des épreuves, j’ai zéro expérience. Mais là, ça change un peu la donne.» S’il reconnaît préférer rouler sur terre, comme au Kenya, il explique néanmoins que c’est sur asphalte qu’il est le plus performant : «En plus, les conditions font que les routes peuvent devenir boueuses et sales et tout cela peut très bien me convenir.»

C’est donc plein d’optimisme qu’il aborde ce rendez-vous. Avec également une monture qui a évolué puisque M-Sport se présente en Croatie avec un nouvel aileron : «On le teste depuis un moment, on le sort maintenant. Mais je ne veux pas trop commenter sur le plan technique», confie-t-il plein de mystère. Mais on peut imaginer que si l’écurie change un élément, c’est pour être plus performante.

Une stratégie offensive

Au Kenya, il avait opté pour une stratégie défensive. Qui, finalement, n’avait pas payé. Mais il faut s’attendre à voir un Grégoire Munster offensif sur les routes croates : «Au Kenya, il y avait vraiment de quoi faire pour ne pas aller au bout du rallye. Sur de l’asphalte, c’est différent. Les spéciales se jouent à la seconde. Et si on veut montrer de la performance, il n’y a pas de secret, il faut l’aborder comme on l’avait fait pour le Monte-Carlo.»

Avec toujours le même objectif : «On a fait un top 3 au Monte-Carlo, des tops 4 et 5 au Kenya, on a montré de belles choses. On a du potentiel, mais il manque pour l’heure un résultat correct. Aller chercher des points, ça va être le but de ce week-end.  Depuis le début de la saison, j’ai toujours dit que je visais un top 5 avant de commencer à rêver plus grand cette saison. La Croatie est un rallye qui pourrait bien s’y prêter. Pourquoi pas…»

Alors que Grégoire Munster peine sur le plan des résultats, dans le même temps, son coéquipier Adrien Fourmaux cartonne quant à lui littéralement avec une troisième place au championnat du monde. Une situation, qui, de ses propres dires, n’est pas compliquée à vivre : «Ça ne me met pas plus de pression qu’avant. Je n’ai même pas le tiers ou le quart de son expérience (NDLR : il est pilote M-Sport depuis 2019, fait des apparitions en WRC en 2020 et a fait toute la saison 2022 en WRC). C’est normal qu’on ne fasse pas les mêmes résultats que lui.»

Et d’ajouter, à propos de leur relation : «Je trouve qu’il y a un bon team spirit avec Adrien. On a des feedbacks techniques qui vont dans la même direction. C’est pas mal, ça veut dire que les évolutions qu’on souhaite, les pistes d’amélioration vont dans le même sens. Ça pousse l’équipe à travailler dans une seule et même direction. On a une équipe jeune et dynamique. Je pense que ça remotive un peu l’équipe dont la saison dernière n’avait pas été la plus évidente. Ils voient un projet sympa avec deux jeunes qui, sur le papier, ne sont peut-être pas l’équipe la plus performante sur le court terme, mais prometteuse et qui peut aller chercher de belles choses. Les autres équipes ont trois ou quatre pilotes qui doivent se partager les volants et les points. Nous, on est deux. Le but est au coup par coup de faire de bonnes spéciales. Et de bons rallyes.»

Et pourquoi pas, donc, en Croatie pour Grégoire Munster. Un pays dans lequel il s’est rendu tout de suite après le Kenya. Pour deux journées de tests. Une avec son écurie et l’autre avec Hankook, nouveau manufacturier du WRC à partir de la saison prochaine : «Là encore, je ne peux pas trop en dire», glisse-t-il malicieusement.

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.