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[Omnisports] Réouverture de la Coque dès le 4 mai pour les sportifs de haut niveau


Selon toute vraisemblance, Raphaël Stacchiotti devrait pouvoir se mettre à nouveau à l'eau à partir du 4 mai. (Photo : Luis Mangorrinha)

Dan Kersch, le ministre des Sports, a annoncé mercredi que la Coque allait rouvrir le 4 mai prochain pour les sportifs de haut niveau. Une petite lumière au bout du tunnel pour les athlètes.

Voilà désormais plus d’un mois que le Luxembourg, comme la plupart des endroits dans le monde d’ailleurs, est confiné. Que les athlètes de haut niveau font preuve d’ingéniosité pour tenter de se maintenir un tant soit peu en forme, histoire d’être prêts… quand ça redémarrera.

Depuis mercredi, une petite lueur a vu le jour avec l’annonce par Dan Kersch, le ministre des Sports, de la réouverture prochaine de la Coque pour les sportifs d’élite. C’est en effet le 4 mai que le complexe sportif devrait rouvrir ses portes.

À l’heure actuelle, on n’en sait pas beaucoup plus, si ce n’est que c’est le Luxembourg Institute for High Performance in Sports (LIHPS) qui sera chargé de coordonner l’opération. Son patron, Alwin de Prins, explique qu’il doit y avoir une réunion en début de semaine prochaine pour définir précisément les modalités de cette réouverture : «C’est le COSL qui doit définir les athlètes qui seront concernés mais on peut raisonnablement imaginer que celles et ceux qui ont un contrat olympique constituent la première cible», confie l’ancien nageur. «Le LIHPS a préparé un modèle, il reste maintenant à définir un modus operandi en accord avec le gouvernement, le COSL et les autorités de santé.»

Évidemment, la reprise ne se fera que sous des conditions drastiques de sécurité et la réunion devrait permettre, entre autres, de savoir comment mettre en place les gestes barrières et de s’assurer que les installations et les équipements seront utilisables sans risques sanitaires.

Il s’agit évidemment d’une excellente nouvelle pour, notamment, les meilleurs nageurs luxembourgeois.

Rien ne remplace le contact avec l’eau

En effet, à la différence de la plupart des autres sportifs, eux ne peuvent pas compenser l’absence de contact avec l’eau, comme l’explique Raphaël Stacchiotti, le seul à être d’ores et déjà qualifié pour les JO de Tokyo, désormais reportés à l’an prochain : «On est le seul sport où on dépend d’un élément naturel. Si on ne nage pas, on perd le feeling. Une règle dit que pour chaque séance d’entraînement perdue, il en faut deux pour la compenser. Là, cela fait six semaines qu’on n’a pas nagé, donc il faudra au moins le double de temps pour retrouver un certain niveau. Bien sûr, je ne parle pas de retrouver son meilleur niveau. Pour cela, ça prend beaucoup plus de temps.»

Il a la chance d’avoir un peu de matériel à domicile mais, comme il le précise, cet entraînement à sec ne compensera jamais une séance dans l’eau : «Dans l’eau, on a une certaine résistance, ce ne sont pas les mêmes muscles qui sont sollicités de la même manière. Dans l’eau, je peux faire 10 000 coups de bras, ce que je ne peux pas faire à sec évidemment.»

Avec la perspective de pouvoir à nouveau se mettre à l’eau, Raphaël Stacchiotti retrouve le sourire. Et il compte sur son aptitude naturelle à avoir le feeling avec l’eau pour rapidement retrouver toutes ses sensations : «J’ai la chance d’avoir un niveau de sensation excellent», indique celui qui a vu tous ses plans voler en éclats : «Je voulais participer aux Jeux, prendre un mois de vacances et débuter un boulot pour payer la maison que nous construisons avant d’attendre l’arrivée de nos jumelles et préparer les JPEE en Andorre. Désormais, la seule chose qui reste, ce sont mes princesses, qui doivent arriver fin septembre.»

Raphaël Stacchiotti se trouve à un tournant de sa vie. Au crépuscule de sa carrière, l’Ettelbruckois veut se lancer une dernière fois à l’eau, au moins jusqu’aux JO de Tokyo. Quant à la suite, c’est l’avenir qui le dira : «L’année qui vient sera déjà un bon test pour voir comment ça peut se passer avec le fait de devenir papa et pour voir avec le boulot si je peux m’entraîner de manière bi-quotidienne et si je veux continuer ou pas après Tokyo. Jusqu’aux JPEE…»

Romain Haas

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