Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Les Roud Léiwen ont presque l’assurance, après leur défaite à domicile contre la Turquie (0-2), samedi, de terminer en position de dauphin. Encore.
Les campagnes de Nations League passent, les déceptions restent. Après le passage au stade de Luxembourg de la Turquie, ogre du groupe 1 de la Ligue C, on n’est finalement pas plus avancé que ça. Le Luxembourg ne sera, demain, qu’à un résultat positif contre les Féroé de repartir pour une deuxième place de groupe. La troisième en quatre ans. Cela sera logique et c’est le contrat que tout le monde s’était fixé, mais comprendre qu’il serait encore impossible de bouleverser l’ordre des choses reste une douloureuse constance dans la lente mais certaine évolution du football luxembourgeois.
La veille de ce match, Luc Holtz avait rappelé à quel point dans ce calendrier ultra-resserré, il était facile de complètement dévisser et comment, lui et ses gars, auraient très bien pu se retrouver à zéro point sur six au lieu de six sur six après Vilnius et Torshavn. Une façon de marquer, déjà, une certaine satisfaction au fait qu’il faudrait désormais un miracle pour que les Roud Léiwen se retrouvent dans la charrette en septembre prochain : entre terminer premier et risquer de finir dernier, le sélectionneur avait choisi clairement sa priorité. Avouer la supériorité turque, véritable équipe de Ligue B, fait moins mal qu’une remise en cause du statut des Roud Léiwen, désormais très bonne équipe de Ligue C. Pour aller voir plus haut, il eut fallu bénéficier d’un tirage plus clément pour la tête de série. Slovaquie, Bulgarie ou Irlande du Nord semblaient ainsi plus abordables.
Pourtant, encore une fois, c’est le Luxembourg lui-même qui s’est tiré deux balles dans le pied. Un corner improbable concédé par Marvin Martins qui débouche sur une tête et une main tout aussi improbable de Leandro Barreiro occasionnant un penalty transformé par Çalhanoglu. Une erreur de jugement folle de Michaël Omosanya, qui considère qu’il peut s’en sortir en dribblant au milieu de trois Turcs, perd le ballon et, sur le centre, voit Dirk Carlson rater son contrôle et offrir le deuxième but du match à Dursun.
N’ayant pas expédié une seule frappe cadrée de tout le match, le Luxembourg aurait eu du mal à postuler qu’il méritait mieux qu’un match nul mais, cela, au moins, lui aurait permis d’y croire encore un tout petit peu avant le match retour. Encore une petite finale de perdue. Le Bélarus, le Monténégro ensuite, avaient fini devant lors des deux précédentes éditions de la Nations League. Ce sera cette fois la Turquie. Pour faire encore dauphin, il suffirait de ne pas perdre contre les îles Féroé, demain. Et les Roud Léiwen seront encore malheureusement à leur place.
bravo Maxime Chanot …4 Matchs et 4 fois le meilleur joueur.