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[Natation] Brandenburger en voulait plus


Pit Brandenburger n’a pas grand-chose à se reprocher sur sa course. Même si lui en voulait encore plus. 

CHAMPIONNATS DU MONDE À FUKUOKA Pit Brandenburger, dont la préparation a été perturbée, a largement battu son record de la saison lors des séries du 200 m nage libre. Mais sa 39e place avec un temps de 1’51″27 est loin de lui suffire.

Forcément, tomber malade en plein mois de juin alors qu’on est en pleine phase de travail pour être au top pour les grandes échéances internationales, c’est loin d’être l’idéal. Et c’est malheureusement ce qui est arrivé à Pit Brandenburger, cette année. Obligé de renoncer à toute une semaine de travail dans l’eau, le crawleur luxembourgeois a dû composer avec une bronchite qui l’a stoppé en plein élan.

Initialement, le plan était de participer à une course à Pétange, de s’aligner au départ des prestigieux Sette Colli à Rome puis aux championnats nationaux pour effectuer les derniers réglages avant de s’envoler pour le Japon où l’ancien nageur d’Antibes s’était qualifié sur le 200 m nage libre après une lutte acharnée pour le sport avec Max Mannes. Mais la bronchite a tout bouleversé : «Il n’est pas allé à Pétange. Et à Rome, il en a profité pour s’entraîner. Il fallait rattraper le temps perdu», explique Christophe Audot, le directeur technique national. 

Aux championnats nationaux, l’explication attendue avec Max Mannes sur le 200 m nage libre n’a pas eu lieu puisque Pit Brandenburger a pris la deuxième place loin derrière le géant differdangeois, avec un chrono supérieur à 1’55″00. Très loin de son record personnel, 1’50″10 lors des Mondiaux coréens de Gwangjiu, en 2019.

On l’aura compris, il n’abordait pas dans les meilleures dispositions le plus grand rendez-vous de la saison. Mais le garçon est un compétiteur. Il n’a rien lâché. Et a continué de s’entraîner. Au fil des jours, il s’est senti de mieux en mieux, comme le confirme encore son coach de toujours : «Il a commencé à faire de bonnes choses ces deux dernières semaines à l’entraînement. Il est bien revenu. Maintenant, il lui manque toute une partie spécifique à contrôler au mois de juin», constate-t-il.

Hier matin, Pit Brandenburger était donc au départ de la quatrième des huit séries du 200 m nage libre : «Une série bien équilibrée avec trois mecs en 1’49 », les autres en 1’50 », 1’51″…» Alors qu’il a, ces derniers temps, du mal à lâcher les chevaux dès le début de la course, tournant régulièrement en 55″5 au premier 100 m, cette fois il a décidé de tenter le tout pour le tout : «Il passe en 54″2, ça c’est un vrai temps de passage», se réjouit encore Christophe Audot.

Record de la saison largement battu

Et même s’il peine un peu à enclencher la vitesse supérieure dans le dernier 50 m, il touche le mur après 1’51″27 d’effort. Battant largement son record de la saison (1’51″92). Une performance qui laisse le principal intéressé sur sa faim : «D’un côté, je suis satisfait car j’ai eu plein de soucis avec le 200 m cette saison et je suis fier d’en avoir nagé un qui me ressemblait. Mais ce n’est pas le chrono que j’espérais. Je visais 1’50″80 au minimum pour me qualifier pour les championnats d’Europe et du monde», confie-t-il. Et d’ajouter : «C’est vrai que j’étais malade avant le Sette Colli et que je me suis remis dedans. Mais quand même, je pensais avoir plus de réserves ou plus de moyens. Maintenant, malgré une préparation qui n’était pas optimale, je n’ai pas douté de moi.»

Son entraîneur se montre moins dur avec lui : «Franchement, il a fait une course très très honorable. Il a très bien géré les événements, il n’a pas beaucoup de reproches à se faire. Moi je suis satisfait. Lui attend un peu plus. On a l’habitude de le voir nager en 1’50 », mais j’ai regardé et c’est quand même son sixième meilleur temps en carrière. Après, c’est vrai qu’on a perdu quinze jours et qu’on ne les a jamais rattrapés.»

Après les vieux, la suite de la compétition mettra en évidence les deux jeunes pousses grand-ducales. Avec Rémi Fabiani en toute fin de programme, on retrouvera demain la fusée Ralph Daleiden. Qui revient lui aussi de maladie. On le suivra sur la distance reine, le 100 m nage libre, dont il est le recordman national (49″67). Au vu de ses derniers entraînements, le garçon a l’air en forme. Et le chrono pourrait être au rendez-vous.

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