[Handball] Duel de bêtes blessées en AXA League

Tous deux éliminés de l’European Cup, Dudelange et Berchem se retrouvent, une semaine après, en championnat avec l’ambition d’oublier leurs maux du week-end dernier.

C’est le choc de cette 3^e journée d’AXA League. Un duel entre deux des clubs qui font partie des favoris au titre, mais aussi et surtout un duel entre deux ex-européens. Dans le sport, il y a des destins semblables. Dudelange et Berchem ne diront pas le contraire. Le week-end dernier, les deux clubs luxembourgeois ont vécu un scénario quasi identique lors du premier tour d’European Cup.

Virtuellement qualifiées à quelques minutes de la fin de leurs rencontres, les deux formations du Grand-Duché ont finalement cédé. «On a très mal digéré la défaite dimanche, mais on n’a pas eu le temps de penser aux mauvaises choses tout de suite. On doit se préparer pour la suite. On commence à réfléchir positivement et travailler plus dur, parce que c’est seulement comme ça qu’on pourra sortir la tête haute après une telle déception», déclarait Nikola Malesevic, l’entraîneur de Dudelange, en début de semaine. «On a déjà parlé du match contre les Néerlandais dans le bus et lundi, c’est une chose passée. Maintenant, on se concentre sur le championnat», confiait Marko Stupar, son homologue de Berchem.

C’est un adversaire contre qui on a beaucoup de top matches, c’est même un derby

Deux cruelles désillusions donc, dont il faudra tirer les enseignements. «Dans les victoires, tu apprends des choses, et dans les défaites, tu apprends beaucoup plus. L’apprentissage passe par les défaites, donc il faut toucher le fond pour remonter. C’est en travaillant et en étant un peu dans le dur qu’on va s’en sortir, pas autrement», explique le Dudelangeois. Hasard du calendrier, son équipe reçoit, ce samedi, Berchem au Centre sportif René-Hartmann pour la 3^e journée d’AXA League. «Pour eux non plus, psychologiquement, ça ne va pas être simple», poursuit-il. L’occasion idéale pour ces deux bêtes blessées d’oublier leurs maux européens. Et quoi de mieux qu’une rencontre entre deux frères ennemis pour se remettre la tête à l’endroit ? «C’est un adversaire contre qui on a beaucoup de top matches, c’est même un derby», lance le coach de Berchem.

Les deux équipes se connaissant par cœur, bien malin sera celui capable de donner l’issue de cette partie à la saveur particulière. «On connaît leurs forces et leurs faiblesses, donc on va essayer de s’appuyer dessus. Mais notre adversaire, c’est nous-mêmes. Si on arrive à nous combattre nous-mêmes, on va gérer le match comme il faut», analyse Nikola Malesevic. D’un côté comme de l’autre, on sait à quoi s’attendre. Peu de surprises, voire aucune, en perspective. «Il n’y a pas grand-chose d’inconnu entre nous et les autres équipes de la ligue. On se connaît bien. On joue chaque année quatre à cinq fois l’un contre l’autre depuis des années», constate Marko Stupar.

Lors de leur dernière confrontation, les deux équipes s’étaient neutralisées (35-35). Ce jour-là, Ilic avait fait des misères à Berchem en inscrivant pas moins de 16 buts. Hoffmann et Tsatso (7 réalisations chacun) lui avaient répondu. Ce soir, les coéquipiers de Weyer ne pourront pas compter sur le second, blessé, et devront trouver d’autres ressources.