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[BGL Ligue] C’est la saison des pizzas et du Latik


Latik, prêt à se remettre en selle avec la sélection.

Eldin Latik a sorti une grosse prestation contre Midtjylland. Assez pour revenir dans la course à la sélection?

Eldin Latik a contribué à quelque chose de grand, jeudi soir : il a mis dans l’embarras un livreur de pizzas. C’est que Midtjylland avait fait preuve d’une grande audace (pour ne pas dire de la condescendance) : le staff et ses joueurs, sûrs de leur qualification facile pour le 3e tour de la Conference League, avaient commandé des pizzas à livrer au Parc des sports d’Oberkorn.

Et c’est avec le plus grand effarement que les dirigeants du Progrès ont vu débarquer un gros tas de boîtes fumantes… trois minutes après ce qui aurait pu (dû?) être le coup de sifflet final. Une sensationnelle prestation collective, deux buts vertigineux de Mayron De Almeida et… deux parades exceptionnelles de Latik ont forcé les prolongations. Et les Danois à manger froid.

Ses deux parades de classe internationale, Latik, 20 ans, les a réalisées devant Luc Holtz, en tribune et apparemment très intéressé par tout ce qu’il a vu. Et si cela mérite d’être mentionné, c’est parce que l’on en est arrivé à un point où l’on se demande s’il reste encore des découvertes à faire sur le territoire national pour lui. À Niederkorn en tout cas, grand pourvoyeur de Roud Léiwen, on n’en voit pas, dans l’immédiat… hormis aux buts.

Mais le secteur est verrouillé. Par Anthony Moris bien sûr. Promis également pour l’heure au tout jeune Tiago Pereira, 17 ans, étoile montant de Mönchengladbach. L’entre-deux est pour l’heure tenu par Ralph Schon, un des piliers du temple au-delà de son temps de jeu. Peut-il, dans ces conditions, y avoir de la place pour Latik, un garçon qui a le gabarit pour imposer une forme de logique mais doit encore travailler son jeu au pied pour servir au mieux les intérêts d’une sélection qui joue et accepte de prendre des risques?

«Qu’on me dise qui est meilleur que lui»

C’est sans doute la saison qui débute qui va commencer à dessiner son avenir. Jeff Strasser, jamais en retard d’une guerre quand il s’agit de faire monter en pro et consolider le statut d’international de joueurs sous ses ordres (Gerson Rodrigues, Laurent Jans, Enes Mahmutovic, Florian Bohnert…), y voit forcément son futur challenge, à un niveau strictement individuel. Et il commence à le dire bien haut au sujet de ce jeune qu’il a fini par faire passer devant Sébastien Flauss, dans le courant de la saison passée : «S’il n’est pas rappelé prochainement, je ne comprendrais pas. Qu’on me dise qui il y a de meilleur que lui, au même âge. Je pense que la hiérarchie va forcément évoluer prochainement chez les gardiens de la sélection». Ça s’appelle prêcher pour sa paroisse.

Mais ce talent, avant son effondrement financier, le club de Sochaux l’a déjà vu, qui lui a offert un bout d’essai la saison passée. Le club de L2, sur le point de basculer vers le dépôt de bilan, y a vu un garçon extrêmement sérieux et appliqué. Et qui a désormais une saison de DN pour devenir régulier et gagner des points pour son club. «Il fera aussi des erreurs qui le feront grandir, sait d’avance Strasser. Mais il faut que l’exceptionnel devienne l’habitude.» Et c’est par la Frontière qu’il va devoir s’attaquer à la normalisation de son talent.

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