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[Basket] Mamer au révélateur


Joe Kalmes et Sam Ferreira vont se retrouver à nouveau face à face. Mais après la Coupe l’an passé, c’est en LBBL que le T71 et Mamer s’affrontent. 

5e JOURNÉE EN LBBL Surprenant coleader du championnat, Mamer passe un gros test samedi face au T71.

La saison bat son plein. Et même s’il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions définitives, quand on est invaincu après quatre journées – et même cinq matches en comptant la Coupe –, ça veut quand même dire quelque chose. Le championnat est très serré mais à l’heure actuelle, elles ne sont que deux équipes invaincues. La Résidence, habituée à jouer les premiers rôles, et… Mamer!

Généralement, un promu est prédestiné davantage que les autres à n’effectuer qu’un bref séjour au sein de l’élite. Avant le début de saison, Kordall avait d’ailleurs ce profil. Et après quatre rencontres de championnat, ne compte qu’une seule victoire contre Contern, qui, comme les Steelers, n’avait pas remporté le moindre match.

Mais au moment d’évoquer Mamer, en début de saison, la donne était un peu différente. Un technicien qui connaît parfaitement le championnat, Mike Smith. Une équipe qui s’appuie sur trois Américains dont deux sont là depuis de très longues années, Antonio Bivins et Billy McDaniel, la présence du très expérimenté international 3×3 Sam Ferreira et tout un tas de joueurs en devenir et revanchards.

Après une explication entre promus qui a tourné en faveur du Mambra, les Mamerois ont signé leur premier coup d’éclat en allant s’imposant au Filano, sur le parquet toujours très compliqué de l’Arantia, ils ont enchaîné avec un succès en Coupe contre les Pikes, une victoire face à Gréngewald, qui n’a toujours pas gagné de match et la semaine dernière, une nouvelle victoire à l’extérieur, du côté de Stadtbredimus pour des retrouvailles face aux Pikes.

Pour Mike Smith, ce début de saison n’est pas complètement une surprise : «Je savais qu’on avait du potentiel, mais je ne savais pas à quel point on pouvait être bons. Maintenant, je n’imaginais pas qu’on serait invaincus après cinq matches.» Cette invincibilité n’a d’ailleurs tenu qu’à un fil lors du dernier match, contre les Musel Pikes. Menés un temps de 12 pts, Lazar Lukic et ses coéquipiers ont renversé la tendance en remportant le dernier quart 14-26 : «Quand on est revenus à 4-5 pts avec deux, trois minutes, je savais qu’on avait une chance.» Et il faut dire que Mamer a eu un calendrier favorable, en évitant la plupart des cadors annoncés du championnat.

Pour réussir un tel résultat, on l’a déjà dit, Mamer s’appuie sur ses trois Américains. Et n’hésite pas à jouer avec les trois en même temps sur le parquet : «C’est une nécessité. On vient de deuxième division et ce n’est pas facile d’attirer de nouveaux joueurs luxembourgeois. Après, Billy n’est pas pro. Il bosse 40 heures, il s’entraîne deux fois dans la semaine et est là depuis plusieurs années. Je ne me sens pas mal par rapport à cette situation.» D’autant plus que si les Américains jouent pratiquement tout le temps, Mike Smith implique également ses autres joueurs. Ils sont sept à avoir joué plus de 10 minutes lors du dernier match. Le tout alors que l’une des recrues phares, Davy Rocha, partie en formation avec l’armée mais a priori disponible pour les matches le week-end, n’a pas joué, blessée.

«Un bon moyen de savoir où nous en sommes»

Effectivement, les statuts stipulent que seuls trois joueurs non formés dans le championnat luxembourgeois peuvent être alignés sur la feuille de match. Quant à la règle implicite, le gentleman’s agreement qui veut qu’on ne joue qu’avec deux en même temps sur le parquet, si elle était plus ou moins respectée la saison dernière, elle est cette fois clairement balayée par de nombreuses formations. Au grand dam, par exemple, du coach du Sparta Christophe Flammang, vent debout contre cette direction prise par le basket grand-ducal.

Mais ceci est un autre sujet. Mamer se concentre sur l’avenir. Et donc, un match très compliqué sur le papier face à Dudelange. Le T71, malgré tous ses soucis, a remporté trois de ses quatre matches cette saison mais à chaque fois avec trois points ou moins d’écart : «On a montré qu’on était solides à l’intérieur. On doit l’être aussi à la maison. Et la venue du T71 est un très bon moyen de savoir où nous en sommes.»

Présent également dans l’aventure Mambra depuis deux saisons, Sam Ferreira savoure : «Je voulais arrêter le basket. Coach Smith est venu me chercher, il a insisté pendant des jours et des jours, il n’a pas lâché l’affaire et j’ai cédé. Pour moi, le 5×5 est un moyen de rester en forme pour le 3×3. C’est la dernière saison de Billy, il a 40 ans et je voulais encore jouer avec lui», confie-t-il.

L’ancien de l’Arantia et d’Etzella, 34 ans, revient sur la force de l’équipe : «Notre caractère. On reste calmes. On ne s’affole pas. Et si on est encore à portée de fusil de notre adversaire dans les dernières minutes, tout peut se passer. Maintenant, on est à 4-0. Un promu a toujours pour but de se maintenir. Ce qui est pris n’est plus à prendre. On a gagné les matches qu’on devait gagner même si on a fait un petit exploit à l’Arantia. Mais dans notre situation, chaque point est important.»

Prendre encore deux points face à Dudelange serait une très bonne chose. Et installerait pour de bon Mamer comme une équipe qui est peut-être finalement bien plus qu’un simple promu. Une formation bien équilibrée avec des joueurs très expérimentés et des jeunes là pour apprendre. Comme l’intérieur du Racing et formé au Sparta Finn Reisdorffer :

«Il a beaucoup de potentiel. Il est super athlétique. Il a un corps de malade. Il a tout pour devenir un bon joueur. Je fais de mon mieux pour l’aider. J’espère pouvoir lui donner quelques trucs pour avoir du succès», précise encore Sam Ferreira. «Il doit encore apprendre à jouer de manière consistante sur une certaine période. Il a beaucoup d’outils. Il nous donne de superbes minutes pour Sam. Il travaille dur. Il écoute. Je n’ai que de bonnes choses à dire sur lui», loue son coach.

Une équipe qui tourne bien, un groupe qui vit bien, un bon mélange entre jeunesse et expérience. Tous les voyants sont au vert pour Mamer!

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