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[Athlétisme] Des enjeux dans tous les sens


Bob Bertemes se remet d’une déchirure au mollet. Mais le lanceur de poids est toujours capable de coups d’éclat. Surtout à la maison! (Photo : mélanie maps)

CHAMPIONNATS NATIONAUX À L’INS Avec le début de la période de qualification olympique, un plateau impressionnant et un système révolutionnaire, tout semble réuni pour avoir droit à du grand spectacle, ce week-end.

DE GROS POINTS À ALLER CHERCHER

On pourrait se dire que, pour les stars, un titre national en plus ou en moins n’a, finalement, pas une si grande importance. Sauf que, ça n’aura échappé à personne, on est entré depuis samedi dernier en période de qualification olympique. Et si, pour certains, le sésame pour Paris passe par la performance directement demandée, comme ce fut le cas pour Patrizia van der Weken, pour d’autres, l’autre possibilité réside dans le world ranking. Pendant la période de qualification, on accumule des points grâce à ses performances et également grâce à la valeur de la compétition. Logiquement, les épreuves de Diamond League rapportent le plus de points, suivent les Gold, Silver et Bronze et, enfin, les meetings de moindre importance. Et bien gagner un championnat national est l’équivalent de s’imposer dans une épreuve silver. Pour établir les points, la place compte mais également la performance. C’est pourquoi il faut s’attendre à voir les prétendants à Paris donner le meilleur d’eux-mêmes.

DES FILLES TRÈS ATTENDUES

Toutes les meilleures athlètes luxembourgeoises seront en piste ce week-end. À commencer, bien sûr, par Patrizia van der Weken, la seule sportive grand-ducale actuellement qualifiée pour Paris.  Sur le pont également, Vera Hoffmann. L’archi-favorite du 1 500 m a bien l’intention d’aller vite : «J’espère courir aux alentours de mon record», indique la jeune femme, qui vole littéralement sur le tartan depuis quelques mois. Pour y parvenir, elle compte sur un lièvre et sur la wavelight (voir plus bas). Sur les haies, Victoria Rausch semble sur la voie du retour en forme. La hurdleuse, partenaire d’entraînement de Patrizia van der Weken, espère continuer d’abaisser son chrono et faire rapidement tomber son record national (12″24). On suivra également avec beaucoup de plaisir la prestation de Charline Mathias. À désormais 31 ans, la spécialiste du 800 m a eu une carrière littéralement pourrie par les blessures. Mais quand elle est en forme, ça déménage. Et elle n’a pas perdu espoir de faire un jour enfin tomber la mythique barrière des deux minutes. Souriante à Chorzow, où elle s’était battue avec ses moyens, elle n’avait qu’une envie : «Enchaîner les courses. J’ai besoin de retrouver le rythme et de courir plus souvent. Le but, c’est d’être prête pour faire une bonne saison l’année prochaine», confiait-elle. Dans un coin de sa tête, il y a Paris. Où elle rêve de boucler la boucle olympique après avoir déjà été présente il y a 7 ans, du côté de Rio.

GRETHEN DANS L’INCONNU

Charel Grethen ne vit pas la meilleure saison de sa carrière jusqu’à présent. Malgré tout, le miler luxembourgeois reste une valeur sûre du 1 500 m sur la scène internationale. Deuxième en Pologne, il a ensuite malheureusement subi un coup d’arrêt : «Je suis tombé un peu malade, mais ça va déjà mieux.» À l’INS, il aura pour objectif, au-delà de la victoire, d’aller très vite, histoire de prendre un max de points en vue de Paris. Pour rappel, les minima sont désormais fixés à 3’33″50. Une barrière qu’il a franchie à deux reprises au cours de sa carrière.

BERTEMES PRÉSENT MALGRÉ TOUT

Bob Bertemes est un amoureux des championnats. Jamais le colosse de Mannheim ne rate une occasion de se présenter sur le sol grand-ducal, où il est généralement très performant. Malheureusement, il a subi un vilain coup d’arrêt. Alors qu’il se réjouissait de prendre part à la Diamond League pour la première fois depuis bien longtemps, il avait dû renoncer à son invitation à Lausanne en raison d’une déchirure au mollet. Après un peu de repos et des examens, il a finalement pris la décision de participer aux championnats nationaux. En revanche, cette fois, uniquement sur le poids. Il ne prend pas le risque de doubler avec le disque. Que sera-t-il capable de lancer? Sur son seul talent, la marque des 21,50 m, synonyme de passeport direct pour Paris, est jouable. Mais pour l’heure, le but est d’abord de ne pas se blesser. Et de retrouver des sensations. En vue des prochaines échéances et notamment des mondiaux de Budapest, qui se profilent rapidement à l’horizon.

DES QUALIFICATIONS DANS LE VISEUR

On l’aura compris, on ne devrait pas amuser le terrain lors de ces championnats nationaux. Et les motivations d’aller vite, de lancer loin ou de sauter haut seront à leur paroxysme avec des billets à aller chercher. On pense par exemple à Vivien Henz. La perle du demi-fond, qui sort d’une première saison prometteuse à Harvard, se prépare pour les championnats d’Europe U20, à Jérusalem. Mais il a également les mondiaux de Budapest dans le viseur : «Il a trois bonnes courses à venir avec les championnats, Liège et Heusden. Il faudrait qu’il augmente sa moyenne de 50, voire 60 pts environ. Si on regarde ses cinq perfs actuelles, cela semble réalisable», confie Jean-Sébastien Dauch, le directeur général de la FLA. S’il a déjà son billet en poche pour Jérusalem, certains de ses compatriotes auront à cœur de le rejoindre. On pense à David Friederich sur le 400 m haies ou encore à Jory Teixeira sur le 800 m.

LA WAVELIGHT AU PROGRAMME

Comme le club organisateur, le CAPA, ne dispose pas actuellement des installations pour organiser les championnats nationaux, ceux-ci se déroulent à l’INS. Une belle opportunité pour les athlètes puisque la piste est désormais équipée de la wavelight, cette technologie que l’on retrouve désormais sur les plus grands meetings du monde qui fait office de lièvre lumineux. Elle consiste à faire s’allumer des lumières placées au bord de la piste, à un rythme défini. En clair, Vera Hoffmann pourra, par exemple, demander à ce qu’on règle cette technologie sur son record national et en courant, elle verra où elle se situe par rapport à sa marque de référence. Au total, ce sont même trois chronos différents qui peuvent être définis avec trois couleurs différentes. Une véritable révolution.

Le programme

Vendredi : 400 m haies, 3 000 m steeple

Samedi (à partir de 15 h) : poids, triple-saut, disque, hauteur (M), 1 500 m (M), 200 m, 800 m (D), 400 m, 5 000 m (D), 4×100 m.

Dimanche (à partir de 11 h) à Dudelange : marteau

Dimanche (à partir de 14 h 30) : 100 m, 100 m haies, 110 m haies, perche, javelot, longueur, hauteur (D), 800 m (M), 1 500 m (D), 5 000 m (M), 4×400 m.

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