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Viviane Reding satisfaite de la victoire face à Facebook


L'eurodéputée CSV Vivane Reding se satisfait de cette victoire citoyenne. (Photo : Archives LQ)

Les réactions ne se sont pas fait attendre, hier, à la suite de l’arrêt de la Cour. Viviane Reding a dit toute sa satisfaction.

Le Parti pirate par la voix de son président, Sven Clement, a immédiatement réagi hier matin pour se réjouir de cette décision. Le président Clement rappelle que depuis les premières révélations d’Edward Snowden au cours de l’été 2013, il était clair que les États-Unis ne traitaient pas les données personnelles des Européens dans le respect des lois. Début 2014, le Parlement européen avait demandé à ce que ces accords soient suspendus, souligne Sven Clement.

De son côté, Viviane Reding, eurodéputée CSV et ancienne commissaire européenne à la Justice, «salue les efforts et le combat de Max Schrems», qu’elle qualifie de «bel exemple d’initiative citoyenne». Elle poursuit en affirmant que «l’Europe n’est pas une tour d’ivoire inaccessible. Les citoyens peuvent influer sur les décisions, son engagement en est la preuve».

Des conceptions différentes

Viviane Reding rappelle qu’en 2013, elle voulait déjà réformer ou suspendre l’accord Safe Harbor. «Aujourd’hui, la Cour de justice de l’UE confirme que la protection des données de nos citoyens européens ne peut s’arrêter aux frontières américaines. L’UE ne signera pas de chèque en blanc aux autorités de surveillance américaines. Nous ne ferons pas des droits de nos citoyens des coquilles vides», commente-t-elle à la suite de l’arrêt de la Cour.

«En 2013, j’ai mis sur la table treize recommandations pour une refonte en profondeur de Safe Harbor, visant à l’établissement d’un cadre plus solide délimitant clairement les droits des citoyens, le rôle des gouvernements et les devoirs des entreprises. Après deux ans, les négociations butent du côté des Américains sur les points relatifs à la sécurité nationale», explique-t-elle.

«Aux États-Unis, la protection de la vie privée est réservée uniquement aux citoyens américains. En Europe, tous les citoyens ont les mêmes droits, y compris les citoyens américains. Assurer la réciprocité est indispensable. Comme le démontre la finalisation de l’Umbrella Agreement, les conceptions en Europe et aux États-Unis peuvent être différentes, mais elles sont conciliables si les négociateurs font preuve de bonne volonté», conclut-elle.

Le Quotidien

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