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Une convention pour améliorer le travail intérimaire


Pour Fabrice Poncé (à d., à côté de Nicolas Schmit), le président de Fedil Employment Services, l'intérim offre une flexibilité que beaucoup recherchent. (Photo : Isabella Finzi)

L’Adem a signé, hier, une convention avec Fedil Employment Services (FES). L’objectif est de renforcer la coopération en matière de travail intérimaire.

La convention signée hier vise à promouvoir le travail intérimaire comme premier pas vers un contrat fixe.

D’après les derniers chiffres disponibles (mai 2015), 7 900 personnes travaillaient comme intérimaires. Parmi eux, 68,2 % n’étaient pas des résidents, note Nicolas Schmit, ministre du Travail et de l’Emploi, qui constate une hausse du recours à ce type de contrat au cours des derniers mois qui traduirait l’incertitude de beaucoup d’entreprises concernant la conjoncture actuelle.

«Bien sûr, nous aimerions que les gens décrochent des CDI, mais le fait est que beaucoup d’intérimaires finissent pas se faire embaucher», se défend Nicolas Schmit, qui sait que le travail intérimaire a mauvaise presse au Luxembourg où les contrats à durée indéterminée restent très fréquents. D’après Nicolas Schmit, «un petit tiers» des travailleurs intérimaires finissent par obtenir un contrat fixe.

C’est cette perspective qui a motivé le rapprochement entre l’Adem et Fedil Employment Services, qui regroupe les entreprises de travail intérimaire établies au Luxembourg. La convention de collaboration que l’Agence pour le développement de l’emploi (Adem) a signée, hier, avec cet organisme vise donc, entre autres, à améliorer la réputation du travail intérimaire, qui s’adresse en premier lieu aux jeunes diplômés sans expérience et aux personnes actives dans le secteur de la construction, du commerce, de l’industrie et de l’Horeca.

FES et ses membres s’engagent à communiquer leurs offres de mission à l’Adem et participer à leur suivi administratif. Les entreprises de travail intérimaire affiliées à FES s’engagent également à accueillir et proposer des candidats inscrits auprès de l’Adem et à leur proposer des formations afin de leur permettre d’intégrer rapidement le marché du travail.

Isabelle Schlesser, la directrice de l’Agence pour le développement de l’emploi, a souligné, hier, que l’Adem et la Fedil travaillaient «en complémentarité», estimant que beaucoup de «fausses opinions» circulent à propos de du travail intérim. Hier matin, 800 postes d’intérimaires étaient disponibles.

Opportunités et formation

Comme l’a expliqué Fabrice Poncé, le directeur général d’Adecco et président du conseil d’administration de Fedil Employment Services, le travail intérimaire constitue «un tremplin pour l’emploi». Isabelle Schlesser estime donc moins nécessaire de rassurer les gens quant à cette forme de travail temporaire que de les «informer» sur les opportunités qu’elle présente.

Depuis 2009, le Fonds de formation sectoriel pour l’intérim (FSI) sert d’outil pour former les jeunes qui augmentent ainsi considérablement leurs chances d’obtenir un contrat fixe. Comme le formule Isabelle Schlesser : «Nos clients ont confiance en notre capacité à leur déléguer des intérimaires qui sont formés.» Elle ajoute que, par ailleurs, au cas où un demandeur d’emploi perdrait son poste d’intérimaire au cours des quatre premiers mois, il pourra compter sur le soutien de l’Adem.

À cela s’ajoute, comme l’a remarqué, hier, le ministre du Travail et de l’Emploi, que le salaire d’un intérimaire n’est pas moindre que celui de son collègue bénéficiaire d’un contrat fixe. Par ailleurs, il existe selon lui toute une partie de la population qui ne voudrait travailler qu’en intérim. Fabrice Poncé abonde dans son sens en affirmant que le travail intérimaire offre une flexibilité unique capable de satisfaire le besoin actuel de concilier vie privée et vie professionnelle.

Frédéric Braun

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