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Rentrée scolaire au Luxembourg : « il faudra changer de modèle » avec les variants


Le ministre de l'Éducation nationale s'est exprimé à la veille des vacances de carnaval, dans l'optique de faire le point sur la rentrée. (photo archives Editpress/Didier Sylvestre)

Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a détaillé ce vendredi les ajustements apportés aux mesures prises pour éviter la propagation du Covid-19 dans les écoles du pays. Les écoles ouvriront à la rentrée avec des mesures sanitaires renforcées.

Claude Meisch l’a annoncé d’emblée : toutes les écoles fondamentales et secondaires, ainsi que les centres de compétences « pourront ouvrir à la rentrée (NDLR : le 22 février) ». Le Luxembourg a assuré « plus de présence scolaire » à ses enfants que dans bien des pays, ce qui aux yeux du ministre est essentiel car les enfants « ont besoin d’un cadre, de leurs enseignants, de contacts sociaux, des amis ». L’école « est la dernière institution qui doit être fermée », a-t-il assuré.

D’un point de vue purement pédagogique, il va falloir « prendre le temps », autrement dit que les enseignants se limitent aux contenus essentiels pour bien préparer les élèves à l’année prochaine et à leurs examens. Et prendre le temps, en famille aussi. Des jeux de société seront d’ailleurs prêtés aux familles à l’école fondamentale.

La pandémie a en effet fait des dégâts psychologiques sur la santé mentale des enfants et adolescents, le ministre parle d’une augmentation de 15 % d’idées suicidaires chez les jeunes. Non seulement les cours doivent être maintenus le plus longtemps possible en présentiel, mais il faut que les enfants puissent voir leurs amis en dehors des établissements scolaires. La règle des deux invités par foyer est valable pour les enfants aussi : « Je peux amener à la maison celui qui est assis à côté de moi à l’école », a donné comme exemple le ministre.

L’arrivée des variants bouscule la donne

Maintenir un lien social est donc primordial, et ce, d’autant que la suite est incertaine : de 168 cas positifs fin janvier chez les jeunes, nous sommes passés à 379 la semaine dernière. Plus de 30 % de ces cas sont liés aux écoles. De nouvelles mesures, renforcées, vont donc être prises :

  • le masque va devenir obligatoire partout (sauf au cycle 1 et dans les centres de compétences). Ils seront à nouveau distribués pour éviter que les enfants n’en portent des non lavés ou non adaptés à la taille de leur visage.
  • « plus et plus souvent » de tests seront effectués sur les enseignants et les élèves. Des tests rapides (toujours en phase d’analyse à l’heure actuelle) seront mis en place à partir de mars. Il faut en effet savoir si le virus est présent à l’école et réagir en conséquence le plus rapidement.
  • un test négatif sera nécessaire pour rentrer en classe désormais.
  • dès le 1er cas positif, il y aura immédiatement quarantaine, contrairement à ce qui se passe actuellement.
  • dans le secondaire, les 7e et 1re seront en présentiel en permanence, les 6e et 5e resteront, eux, en alternance.
  • pour éviter « un mélange d’enfants » dans les maisons relais, le gouvernement a prévu d’embaucher du personnel supplémentaire.

Les nouveaux variants circulent, surtout le britannique et ce n’est plus qu’une question de temps avant que ces variants ne soient dominants au Luxembourg en raison de leur contagiosité. Il « faut se préparer » à cette réalité, a prévenu Claude Meisch. Comment maintenir les écoles ouvertes à ce moment-là ? « Il faudra changer de modèle » : assurer du présentiel le matin et des cours en distanciel l’après-midi. Ainsi les cantines et les maisons relais seront closes et les parents pourront prendre un congé pour raisons familiales.

LQ 

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