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Patiente Vertriedung : la mise au point du ministère de la Santé


Le ministère de la Santé désapprouve l'initiative de la Patiente Vertriedung en matière d'effets indésirables du vaccin anticovid. (Photo : Archives LQ)

Le ministère de la Santé attend de la Patiente Vertriedung qu’elle retire le formulaire permettant de signaler sur le site internet de l’ASBL tout effet indésirable en relation avec la vaccination anticovid.

En réponse à une question parlementaire de Carole Hartmann et Gusty Graas (DP), qui s’étaient émus de l’existence de ce formulaire, le ministère de la Santé souligne qu’il s’agit d’une «démarche unilatérale de la Patiente Vertriedung, qui n’a pas été concertée avec le ministère de la Santé».

Le ministère révèle à cette occasion que la Patiente Vertriedung ne lui a encore transféré aucune donnée et que ses services se sont mis en relation avec l’ASBL sur ce sujet. En effet, le directeur de la santé, la cheffe de la Division de la pharmacie et des médicaments (DPM) et la responsable de la pharmacovigilance à la DPM ont eu, le 2 février dernier, un échange en vidéoconférence avec les responsables de la Patiente Vertriedung.

Lors de cet échange, précise le ministère, il a été rappelé qu’un système national de pharmacovigilance organisé par la DPM existe et qu’il a une mission légale précise et une obligation de transmettre les données sur les effets indésirables vers le système européen EudraVigilance de l’Agence européenne des médicaments (EMA).

D’après le ministère de la Santé, le rôle d’une Patiente Vertriedung devrait se limiter à faciliter les déclarations d’effets indésirables en informant les patients et en les accompagnant au besoin dans cette démarche de déclaration dans le système national.

Un formulaire toujours disponible

Il a été convenu, ajoute le ministère, que la DPM travaillerait ensemble avec la Patiente Vertriedung afin d’optimiser la communication vers le grand public sur le système de pharmacovigilance et de faciliter la déclaration, notamment en mettant à disposition des formulaires multilingues.

Cette fermeté affichée se base sur le fait que le ministère de la Santé est d’avis que le recensement des effets indésirables est la prérogative de la direction de la Santé, division de la Pharmacie et des Médicaments (DPM), qu’il n’existe pas de base légale pour le traitement de ce type de données sensibles par la Patiente Vertriedung et enfin que l’existence d’un système de pharmacovigilance parallèle au système officiel présente en plus un risque de distorsion des statistiques nationales, par exemple par des déclarations en double.

Le ministère conclut : «Il est donc attendu que la Patiente Vertriedung ASBL retire son formulaire de déclaration en ligne et oriente les personnes vers le système national.» Mardi matin, le formulaire proposé depuis le 26 janvier était toujours disponible sur le site de l’ASBL.

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