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Covid-19 : cinq graphiques pour comprendre les effets secondaires


Zoom sur le dernier rapport pharmacovigilance du ministère de la Santé. (photo AFP)

Le ministère de la Santé a publié ce week-end son huitième rapport pharmacovigilance, faisant état du nombre d’effets indésirables liés aux vaccins contre le Covid-19. Des chiffres à prendre avec précaution, que nous allons vous expliquer en cinq graphiques.

Depuis neuf mois, le ministère de la Santé livre une analyse mensuelle des effets secondaires rapportés suite à une vaccination contre le Covid-19. Nombre de cas graves, sexes des personnes touchées, proportion de chaque vaccin… Tout est passé au crible.

Le 17 décembre dernier, le huitième rapport de pharmacovigilance a révélé une hausse des cas d’effets indésirables au Luxembourg, avec 2 016 cas recensés depuis le début de la vaccination, soit 891 cas de plus qu’en avril 2021, date de publication du premier rapport.

Un accroissement qui peut s’expliquer très simplement : depuis le mois d’avril, 763 087 doses supplémentaires ont été administrées à la population luxembourgeoise. Plus vous vaccinez, plus vous avez des chances de voir les effets secondaires augmenter également.

Pour l’heure, les effets indésirables représentent 0,22% pour l’ensemble des doses de vaccins administrées. La majorité des personnes vaccinées ne rapporte donc aucun effet indésirable.

Une majorité de cas non-graves

Parmi les effets indésirables enregistrés, la plupart sont non graves avec des symptômes transitoires et sans conséquence, tels que fièvre, frissons, réaction au site d’injection (éruption localisée, douleur), myalgies, arthralgies, maux de tête, symptômes digestifs (nausées, vomissements, diarrhée), malaise sans gravité, sensations de vertiges, troubles tensionnels, fatigue pouvant être intense pendant plusieurs jours, adénopathie (ganglions) pouvant être douloureuse.

Ces réactions sont des effets indésirables connus et décrits dans la notice des vaccins. Elles sont normales, indiquent une activation du système immunitaire et disparaissent généralement en quelques jours, avec ou sans traitement symptomatique. On en recense aujourd’hui 1 565, en neuf mois.

Parmi les autres effets indésirables dits graves, 451 ont été rapportés selon le rapport pharmacovigilance, qui distingue plusieurs catégories. Ceux « médicalement significatifs« , c’est-à-dire qui ont entrainé une incapacité de travail temporaire ou l’impossibilité de quitter la maison. La plupart de ces cas concernent à nouveau des symptômes pseudo-grippaux (fièvres, douleurs musculaires, malaise) et n’ont pas de gravité clinique avérée.

Ceux ayant eu recours à une hospitalisation ; ceux ayant mis en jeu le pronostic vital de la personne vaccinée ; et enfin, ceux ayant entraîné le décès.

Concernant les décès, un lien clair avec l’administration du sérum ne peut être établi. Neuf décès ont déjà pu être analysés de plus près. On retrouve ainsi parmi les victimes, un homme de 77 ans victime d’une pneumopathie. Une embolie pulmonaire a été fatale à un homme de 91 ans.

Deux autres hommes, âgés de moins de 50 ans, présentaient des facteurs de risque cardiovasculaires notoires. S’y ajoutent deux décès en lien avec des antécédents médicaux importants. Un vacciné de 88 ans a été victime d’un arrêt cardiaque, pour le second, âgé de 64 ans, une mort naturelle a été diagnostiquée.

Trois femmes figurent aussi parmi les neuf victimes dont la cause de la mort a pu être élucidée. Une première (âge non précisé) suivait des traitements anticancéreux par immunothérapie. Les deux autres victimes, âgées de 92 et 70 ans, présentaient également des antécédents médicaux importants. La première est morte d’un arrêt cardiaque, la deuxième a connu une mort subite. 

Les femmes majoritairement touchées

Sur les neufs derniers mois, 1 383 femmes ont été touchées par des effets secondaires suite à une vaccination contre le Covid-19, contre 633 pour les hommes.

La moyenne d’âge se situe, elle, entre 25 et 49 ans, avec plus de 778 cas recensés. C’est notamment le cas de Jeanne Richard, frontalière de 47 ans, qui a témoigné dans nos colonnes il y a quelques jours, après avoir été sérieusement malade suite à une première dose de vaccin.

Viennent ensuite les personnes âgées de 50 à 59 ans, avec 341 cas d’effets secondaires rapportés.

L’AstraZeneca plus problématique

Si l’on se penche un peu plus sur la répartition des effets secondaires selon le type de vaccin, une tendance claire se dégage, logiquement : le vaccin BioNtech/Pfizer est en effet celui qui a généré le plus grand nombre d’effets secondaires depuis sa mise sur le marché.

Des données qui s’expliquent : ce vaccin est actuellement celui le plus administré au Luxembourg, avec une part de 75% (688 620 injections au 30 novembre). L’AstraZeneca est second, avec 12,1% des doses administrées (110 888 injections) puis Moderna (8,2%) et Janssen à 4,7%.

Selon le rapport pharmacovigilance, 1 530 cas d’effets indésirables ont donc été déclarés depuis avril pour le vaccin Pfizer, 290 pour l’AstraZeneca, 147 pour le vaccin Moderna et 49 pour le Janssen.

Pour le seul mois de novembre, 21 cas graves, dont dix médicalement significatifs, ont été rapportés, concernant tous Pfizer ou Janssen.

 

Depuis le début de la vaccination, c’est le vaccin AstraZeneca qui semble avoir posé le plus de problèmes, avec 3 cas d’effets secondaires pour 1 000 injections.

Plus d’informations sur le site dédié au Covid-19.

Sophie Wiessler

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Un commentaire

  1. Pierre van de Berg

    Sur une dizaine de personnes que je connais qui ont été vaccinées, essentiellement des femmes, il y en a au moins 8 qui ont eu des effets secondaires graves. Aucune ne les a déclarés.
    L’une d’entre elles a même eu un séjour à l’hopital de quelques jours.

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