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Meisch présente le lycée de demain


Dernière ligne droite pour le ministre Meisch : il présentera sept projets de loi et deux règlements grand-ducaux qui devront entrer en vigueur à la rentrée 2017, lors du dernier Conseil de gouvernement de l'année, le 29 juillet. (photo Isabella Finzi)

Le ministre de l’Éducation nationale a détaillé les nouveautés qui attendent les établissements du pays. Elles entrent dans le cadre général de la réforme des lycées, visant à les adapter aux évolutions sociétales. Révolution numérique oblige, une offre de formation axée sur la préparation aux métiers du futur sera mise en place dans les lycées classiques et techniques.

La société bouge, mais le cadre légal entourant les lycées stagne et ce, depuis bientôt 50 ans. « Le cadre légal actuel date de 1968, un an avant le premier pas posé sur la lune par Neil Armstrong », a ironisé le ministre Claude Meisch. L’heure de la réforme est donc enfin arrivée et après avoir regardé vers le passé, le ministre de l’Éducation nationale se tourne vers l’avenir, en proposant un changement de paradigme à plusieurs niveaux.

Suivant cet objectif, les lycées du futur devront s’adapter à l’air du temps et aux réalités du XXI e  siècle. La prise en compte des composantes métissée et hétérogène de la société luxembourgeoise impose obligatoirement un changement de cap, selon le gouvernement, qui aspire à promouvoir « des écoles différentes pour des élèves différents ». Dans ce sens, une plus grande autonomie sera conférée aux lycées, leur permettant de prendre des décisions dans des domaines relatifs aux voies de formation, aux approches pédagogiques ou encore au recrutement du personnel.

Les lycées s’en retrouveront davantage responsabilisés, alors que les objectifs nationaux seront définis dans un cadre de référence. Par ailleurs, chaque lycée devra se doter d’un plan de développement scolaire (PDS) qui se base sur une analyse des besoins de la communauté scolaire. De plus, le développement des lycées se fera également par le biais de l’évaluation systématique de la qualité du système scolaire réalisée par le futur Observatoire national de la qualité scolaire, qui sera composé de huit membres.

Dans un souci de mettre l’accent sur les talents de chaque élève, en fonction de ses points forts et faibles éventuels, la réforme vise également à flexibiliser les programmes et les sections de l’enseignement secondaire.

Promotion des talents en fonction des profils

Au niveau des classes supérieures du lycée classique, le ministère abolit le système rigide des sept sections en les subdivisant en quatre volets : langues et mathématiques (deux langues différentes et mathématiques), spécialisation (biologie, physique et chimie), formation générale (philosophie, sport, histoire ou économie générale) et cours à option (proposés par les écoles).

Selon cette subdivision, le lycéen n’aura plus que six disciplines à présenter à l’examen de fin d’études, contre onze actuellement  : deux disciplines dans le volet langues et mathématiques, trois dans le volet spécialisation et une discipline dans le volet formation générale. « Il y aura en fait huit épreuves, six écrites et deux orales, dans six matières différentes », a précisé le fonctionnaire du cabinet ministériel Alex Folscheid, « tandis que les autres disciplines feront l’objet d’une évaluation avec une moyenne annuelle ». De plus, la certification de l’examen national sera plus détaillée et ciblée, afin que les bacheliers aient plus de chances d’être admis dans l’université de leur choix.

D’autres nouveautés seront introduites au lycée technique dans les classes de 8 e et de 9 e . Les cours de langues (allemand et français) et ceux de mathématiques seront proposés à chaque fois selon deux variantes  : niveau de base et niveau avancé. Selon le nouveau système, les lycéens obtenant une note égale ou supérieure à 40/60 seront orientés vers les cours de niveau avancé. Ceux qui obtiendraient une note comprise entre 30 et 35/60 seront, quant à eux automatiquement dirigés vers les cours de base.

Enfin, pour les lycéens n’entrant dans aucune case, ou «couloirs intermédiaires» selon les termes du ministère (notes comprises entre 35 et 40/60 ou entre 26 et 29/60), il appartiendra aux conseils de classe de trancher.

Claude Damiani

www.men.lu/

Le lycée à l’heure du numérique

Quatrième révolution industrielle oblige, les lycées du pays vont inévitablement devoir s’adapter à l’ère du numérique. Dans ce cadre, deux grandes nouveautés ont été annoncées.

Premièrement, la création d’une section I pour «Informatique et communication», au lycée classique. Elle mettra notamment l’accent sur la programmation, la sécurité informatique et les bases de données. « Une première offre verra le jour à la rentrée 2017 sous forme de projets pilotes », a indiqué le ministère.

Deuxièmement, trois pôles de formation (situés au centre, au nord et au sud du pays) regrouperont les enseignements liés aux nouvelles technologies, aussi bien au lycée classique qu’au lycée technique. Parmi les diplômes qui seront délivrés, à noter un certificat de capacité manuelle (CCM), un diplôme d’aptitude professionnelle (DAP) et un diplôme de technicien.

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