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Chauffeurs de bus : « C’est triste qu’en 2021, on doive quémander un accès aux toilettes »


"Cela créé du stress et ce n’est pas bon pour la sécurité des passagers et des autres automobilistes", se désole le chauffeur de bus (Photo : Tania Feller)

Les chauffeurs de bus étaient réunis ce jeudi devant le Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg pour réclamer un accès aux toilettes durant leurs trajets. L’un d’eux témoigne quant à ses conditions de travail.

Pedro Lopes est chauffeur de bus RGTR depuis une dizaine d’années et syndiqué à l’OGBL depuis tout autant. Ce jeudi, il faisait partie de ceux réunis devant le Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg pour interpeller Lydie Polfer, la bourgmestre de Luxembourg. Leur revendication ? Un accès à des toilettes pour les chauffeurs de bus durant leurs trajets.

Comment s’est déroulée la manifestation de ce mercredi soir ?

Nous étions entre 30 et 40 personnes à nous être donné rendez-vous devant le théâtre de Luxembourg où se déroulait une réunion sur la mobilité. La bourgmestre de Luxembourg était là et nous avons pu échanger quelques mots avec elle à sa sortie. Notre secrétaire général lui a demandé ce qu’elle comptait faire pour que l’on ait accès à des toilettes. Mais elle ne voit pas le problème. C’est une preuve de sa méconnaissance d’une situation qui dure depuis une dizaine d’années ! D’après elle, nous n’avons pas besoin de toilettes.

Comment avez-vous réagi à sa réponse ?

C’est triste qu’en 2021, on doive encore quémander un accès à des toilettes. Nous étions en colère. Surtout que les chauffeurs qui roulent pour la Ville de Luxembourg peuvent utiliser des WC durant leur trajet via un badge et nous, chauffeurs RGTR, non, alors que nous conduisons sur les mêmes lignes.

Comment vivez-vous cette situation au quotidien ?

Soit on se retient. Lorsque l’on travaille durant quatre heures, cela peut être très long et il nous arrive de conduire durant six heures… Cela créé du stress et ce n’est pas bon pour la sécurité des passagers et des autres automobilistes. Il m’est arrivé de finir ma journée, d’arriver à la gare et de ne plus pouvoir me lever de mon siège tellement la douleur était intense. Ça joue réellement sur notre santé. Pour uriner, on attend parfois qu’un chauffeur de la Ville entre puis sorte des WC, pour y entrer avant que la porte ne se ferme.

Quelles sont vos attentes pour la suite ?

Nous attendons un accès à des toilettes avec du papier toilette, un lavabo, etc. Cela fait une dizaine d’années que l’on réclame cela. On attend toujours une réponse de Lydie Polfer et ça serait vraiment quelque chose de positif si la situation pouvait évoluer. Sinon nous organiserons une nouvelle manifestation.

G.O.

2 plusieurs commentaires

  1. Bonjour,
    En tant que chauffeur rgtr femme, c’est surtout aux arrêts, pauses des terminus qu’il faudrait nous mettre des toilettes.
    Notre société fait des lignes cfl, donc ma carte init cfl, me permet d’aller dans les installations prévue ça et là… Mais… Seulement en ville.
    Maintenant, je suis sur la ligne rgtr 520 (facilité et surtout sympathie de mon Patron, j’habite Arlon), quand je suis en pause à Ettelbruck, je dois payer pour aller à la toilette publique. Dommage.
    Ce n’est pas bon de se retenir, mauvais pour les reins, pour la vessie…

  2. James Vallad

    Vous pouvez voir l’intervention du secrétaire central de l’OGBL Sveinn Graas en luxembourgeois et français en suivant ce lien : https://youtu.be/yJWnd340VBc

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