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LSAP : «Ne pas capituler»


Alex Bodry considère que l'actuelle coalition réussit là où la précédente a échoué. (Photo : LQ)

Toujours aussi heureux de travailler dans cette coalition, les socialistes savent que leur politique est courageuse et surtout payante, selon Alex Bodry qui rappelle les quelques grands succès enregistrés ces dix derniers mois. Bilan.

En choisissant d’entamer son bilan parlementaire en évoquant la crise grecque, Alex Bodry, patron de la fraction socialiste, a choisi de montrer du doigt pire que soi. Les derniers sondages, dévoilant une dégringolade du vice-Premier ministre, Étienne Schneider, dans le centre et de quelques autres partout ailleurs, sauf au Sud où Jean Asselborn et Mars Di Bartolomeo caracolent en tête, ne sont guère réjouissants pour ce partenaire de la coalition.

Le DP y laisse des plumes aussi, mais c’est ainsi : « Nous ne sommes pas la coalition la plus populaire, mais celle qui est sur la bonne voie », affirme Alex Bodry. Il dresse un bilan de santé positif du pays qui voit sa compétitivité renforcée « tout en maintenant un État social fort », selon lui.

Vendredi, la fraction parlementaire socialiste se réjouissait d’être dans le trio de tête des meilleurs élèves européens pour les efforts budgétaires fournis. « Le Luxembourg affiche un triple A économique, mais aussi social et ce sont des qualités à conserver », plaide-t-il. L’insatisfaction de la population qui s’est fait ressentir à travers le référendum, puis dans les sondages de popularité, doit être opposée aux bonnes perspectives du pays.

Le Statec prévoit une croissance de l’ordre de 3,5 à 4 %, la Banque centrale du Luxembourg table sur 3,9 % en 2015 et 4 % en 2017 pendant que le chômage baissera à 6,6 %. « Je ne me souviens pas de chiffres aussi bons ces sept ou huit dernières années », reconnaît Alex Bodry, en précisant que c’était l’œuvre de l’actuelle coalition.

«Mission accomplie»

Autre mérite à attribuer au gouvernement : la sortie de la liste noire de la place financière. « Ce gouvernement a dû jouer les pompiers dans bien des cas »›, rappelle le patron des députés socialistes en pensant très fort au scandale LuxLeaks, entre autres. À mettre au compte de la coalition encore, le retour des partenaires sociaux autour d’une même table et la remise en ordre de marche du Conseil économique et social. Bon, tout cela demande encore à être consolidé…

La question de la séparation des Églises et de l’État est « une mission accomplie », poursuit Alex Bodry « après des années de discussion », pour ne pas dire de « stagnation ».

Bref, cette coalition s’est montrée « courageuse » jusqu’ici et ne doit pas s’arrêter en si bon chemin. Même si les premières difficultés commencent véritablement avec la réforme fiscale que le LSAP veut « sociale ». Pas question pour le parti de faire des cadeaux aux entreprises ni de taxer davantage les ménages. « J’attends avec impatience les alternatives que proposeront le CSV et l’ADR concernant l’imposition des personnes physiques », déclare en passant Alex Bodry.

Le CSV et l’ADR « qui marchent main dans la main » dans l’opposition, selon Alex Bodry, vont se séparer au moment de voter la nouvelle loi sur l’accès à la nationalité. Le président de la fraction prédit un large consensus sur cette question et il voit l’ADR « faire une échappée sur le sujet ». Le droit du sol, contenu dans la proposition de loi de Claude Wiseler, sera difficile à faire admettre dans la population. L’ADR aura une occasion de remplir le créneau.

Au lendemain de sondages peu flatteurs pour les partis de la coalition, on lisait une déception sur le visage de certains parlementaires. Certains étant plus sensibles que d’autres.

Et surtout, on sentait encore, dans le propos et le ton d’Alex Bodry, une animosité envers le CSV toujours aussi vivace.

LQ

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