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Les «corona-party» dans le collimateur au Luxembourg


Pour lutter contre ce phénomène de rassemblements nocturnes aux abords du lac, la surveillance a été renforcée. Et le sera encore. (illustration Julien Garroy)

Malgré les interdictions relatives aux consignes sanitaires, certains fêtards ont tout de même bravé l’interdit, en organisant des soirées nocturnes dans des coins reculés. Certains riverains se sont plaints.

Le néologisme de «corona-party» semble plus que jamais être entré dans les mœurs au cours de la pandémie. Le site du parc naturel de la Haute-Sûre n’a pas échappé à cette nouvelle tendance. Une réunion s’est d’ailleurs tenue à ce sujet mardi, en présence du député-maire d’Esch-sur-Sûre, Marco Schank.

Il est notamment ressorti de la réunion que si le bourgmestre Schank a eu moins écho de plaintes de villageois riverains que les années précédentes, du fait de l’organisation mise en place, un problème collatéral a émergé : cette année se sont déroulées des « corona-party », notamment en pleine nuit.

Parkings fermés la nuit et patrouilles

Pour faire face à ce phénomène, les autorités communales ont réagi durant la saison, en prenant la décision de fermer les parkings d’Insenborn et de Lultzhausen, à savoir de 22h à 7h du matin. Des patrouilles de police sont chargées de vérifier le respect de ces nouvelles règles. Cela dit et malgré la réduction de l’afflux durant la nuit, il s’est avéré que des visiteurs se sont rabattu sur d’autres emplacements, au fond des forêts entourant le lac, afin de pouvoir faire des barbecues et festoyer à l’abri des regards. N’empêche que le tapage nocturne a irrité les habitants d’autres villages, peu habitués à ces fêtes nocturnes : certains se sont d’ailleurs plaints de cette situation.

Afin de contrer ces fêtes clandestines dans le futur, le Parc naturel de la Haute-Sûre et le ministère de l’Environnement sont en train de tirer un bilan de leur impact sur l’écosystème notamment et prévoient de mettre en place une équipe de «Rangers», qui sera composée de personnes faisant régulièrement le tour du lac. Leur future mission ? Sensibiliser les gens aux dangers des incendies de forêt ainsi qu’au respect de l’eau du lac, laquelle est potable rappelons-le.

L’équipe, qui sera a priori recrutée en vue de la saison 2021, effectuera des contrôles, mais ne disposera pas de pouvoirs de police. Un profil spécifique, de même que les qualifications de ces futurs «Rangers» ont déjà été définis. Le défi sera qu’ils puissent être cofinancés par l’État, afin qu’ils puissent avoir une activité professionnelle complète, durant toute l’année, et pas uniquement durant la saison estivale. Il devrait s’agir de personnes ayant un profil de garde-forestier.

Claude Damiani

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