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Le taux chômage au plus bas depuis 2 ans au Luxembourg


Le nombre de chômeurs n'a jamais été aussi bas au Grand-Duché depuis près de 2 ans. (Illustration : Archives LQ)

En un an, le nombre de demandeurs d’emploi résidents inscrits à l’Adem a baissé de 3,1%. Cela constitue une baisse de 532 personnes. Avec 6,9%, le taux de chômage stagne par rapport à mai 2015.

L’Adem a présenté vendredi les derniers chiffres de l’évolution du chômage. À la fin juin, les demandeurs d’emploi résidents étaient au nombre de 16833. La dernière fois que le Grand-Duché comptait moins de 17000 chômeurs, c’était il y a deux ans. Plus exactement en août 2013 (16526).

Au 30 juin, le nombre de demandeurs d’emploi résidents disponibles inscrits à l’Adem s’élevait à 16 833, soit 532 personnes en moins que l’an passé à la même époque. Alors qu’en juin 2014, le taux de chômage s’élevait encore à 7,2 %, aujourd’hui il est de 6,9 % (-3,1 %). Avec 6,9 %, le taux de chômage stagne par rapport à mai 2015.

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, Nicolas Schmit, se réjouit que le chômage n’augmente pas et qu’il y ait une légère tendance vers le bas : «En regardant les différentes catégories, c’est surtout chez les jeunes que la tendance va vers le bas.» Selon les chiffres du Statec, en juin 2014, 11 % des demandeurs d’emploi inscrits à l’Adem avaient moins de 25 ans. En juin 2015, ils n’étaient plus que 9,9 %. «C’est une tendance qui montre que les efforts que nous faisons chez les jeunes ont des résultats positifs.» La catégorie des personnes de 50 ans et plus est la seule dont le taux de chômage est en hausse depuis juin 2014 (+2,2 %).

Les chiffres de juin confirment encore la tendance observée déjà les dernières années (lire graphique) : une baisse du chômage en première partie de l’année et une hausse en deuxième partie. Ainsi, fin janvier, les demandeurs d’emploi inscrits à l’Adem étaient encore 19 468. Depuis, leur nombre n’a cessé de baisser. «En juillet, l’année scolaire se termine, les jeunes ne se précipitent pas tout de suite à l’Adem. Ils viennent s’inscrire progressivement», explique dans ce contexte Jean Ries, chef de service des statistiques et études à l’Adem.

6 713 bénéficiaires de l’indemnité de chômage

En juin 2015, 1 661 personnes se sont inscrites à l’Adem, dont 566 pour la première fois. Ces chiffres sont en hausse par rapport au mois de juin 2014, où il y a eu 1 544 inscriptions, dont 522 nouvelles. Le nombre de bénéficiaires de l’indemnité de chômage complet, quant à lui, s’élève à 6 713, ce qui constitue une baisse de 4,3 % par rapport au 30 juin 2014.

Au cours du mois de juin 2015, les employeurs ont déclaré 2 664 postes vacants à l’Adem, ce qui constitue une hausse de 32 % sur un an. Pour le ministre, «il faut continuer à travailler». Le grand défi serait de trouver les bonnes personnes pour les postes : «Le grand besoin est d’investir dans les gens pour faire les bonnes formations afin d’amener le maximum de chômeurs sur les postes vacants.»

Dans son communiqué, l’Adem revient également sur le nombre de personnes affectées à une mesure pour l’emploi. Elles étaient 5 581 fin juin, soit 562 de plus (+11,2 %) qu’en juin 2014. Parmi ces dispositifs figurent notamment les mesures spéciales, le stage de réinsertion professionnelle, le contrat appui-emploi (CAE) ou le contrat d’initiation à l’emploi (CIE). Leurs bénéficiaires travaillent et ne touchent pas d’indemnité de chômage. «Cette hausse est à regarder de façon positive, car cela montre que l’Adem a de bonnes relations avec les entreprises pour apporter un travail, même si ce dernier est lié à une mesure, résume Nicolas Schmit. Cela serait mieux si on n’avait pas besoin des mesures, mais si on ne les avait pas, il y aurait plus de chômeurs. Or nombreux sont les bénéficiaires d’une mesure qui trouvent ensuite, grâce à elle, un travail.»

Fabienne Armborst

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