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La toxicomanie sous observation au Luxembourg


Le Réseau luxembourgeois d’information sur les stupéfiants et les toxicomanies (Relis) permet le suivi des tendances en matière de toxicomanie et fournit de précieux indicateurs au gouvernement.

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Bien que le ministre de la Santé se félicite des résultats encourageants dans la lutte contre la toxicomanie, les alentours de la Fixerstuff à Luxembourg-Bonnevoie rappellent qu’il n’existe pas de panacée en la matière. (Photo : Archive Le Quotidien)

S’il est loin d’être enrayé, le fléau de la drogue est néanmoins sous étroite surveillance. La ministre de la Santé, Lydia Mutsch (LSAP), l’a rappelé en réponse à une question parlementaire de la députée socialiste Taina Bofferding. Créé en 1995, le dispositif national de surveillance épidémiologique des phénomènes liés aux drogues illicites, ou Relis, permet en effet le suivi étroit du phénomène de la toxicomanie au Luxembourg. Concrètement, il vise à recueillir une multitude de données sur lesquelles se baseront en grande partie les rapports nationaux portant sur l’observation et l’analyse des différentes évolutions de la toxicomanie.

Soit une source incontournable en vue d’établir des états des lieux réguliers : définition des modes de consommation, analyse des besoins nationaux et régionaux, planification des mesures et offres en matière de prévention ou en encore surveillance de la mortalité liée aux surdoses fatales. De quoi pouvoir dégager un constat général qui apparaît « encourageant » aux yeux de la ministre, bien que celle-ci appelle à la vigilance, les phénomènes liés à la drogue étant « par nature changeants ». La nécessité d’actualiser en permanence les données récoltées dans le cadre de Relis prend, dès lors, toute sa signification.

> Usage « problématique » et overdoses en baisse

Cela étant, la ministre de la Santé note que le taux de mortalité lié à la consommation de drogues connaît une baisse générale depuis sept ans. De même que la réduction du nombre d’usagers dits «problématiques», au cours de la dernière décennie. Cette évolution positive s’est d’ailleurs dessinée parallèlement à un nombre croissant d’usagers ayant entamé un traitement, alors qu’une proportion décroissante d’usagers ont eu affaire aux forces de l’ordre depuis le premier plan d’action du gouvernement en 1999. Tous ces constats ont d’ailleurs été intégrés dans la mise en forme du nouveau plan gouvernemental s’étalant de 2015 à 2019, relève la ministre Lydia Mutsch, alors que le dernier projet de ce type (2009-2014) est actuellement soumis à un audit externe.

Diverses raisons sont avancées par la ministre de la Santé pour expliquer une tendance générale à l’amélioration de la situation. La création de la salle d’injection supervisée qu’est la Fixerstuff de Bonnevoie en est la principale. De même que les autres offres faites aux toxicomanes, telles que l’ouverture prévue d’un local similaire dans le sud du pays. Sans omettre la surveillance par le ministère de la composition des produits stupéfiants sur le «marché», dont le degré de pureté les caractérisant. Des actions qui sont largement permises par les données récoltées dans le cadre de Relis, s’est encore félicitée la ministre.

De notre journaliste Claude Damiani

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