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Gouvernement : un accord pour l’emploi


L’UEL et le gouvernement ont conclu hier un accord qui consacre essentiellement la lutte contre le chômage. Les patrons s’engagent, le gouvernement aussi.

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Patronat et gouvernement ont négocié, hier, un accord qualifié d’équitable et équilibré par les deux camps. (Photos : François Aussems)

« Les entreprises ont besoin de prévisibilité », martelait Michel Wurth, président de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) à l’issue des deux précédentes rencontres avec le gouvernement. Les patrons ont obtenu les engagements qu’ils attendaient de la part du politique et ensemble, ils peuvent désormais s’atteler à la réduction du chômage et à la croissance économique.

En dix-neuf points, l’accord obtenu hier consacre surtout le programme « Entreprises partenaires pour l’emploi » qui avait été baptisé « Job pacte » en décembre dernier. Prévu sur trois ans, il ambitionne d’augmenter chaque année le nombre des recrutements effectués par les entreprises auprès de l’Adem. « Actuellement, environ 11 000 demandeurs d’emploi sont recrutés annuellement par l’intermédiaire de l’Adem, ce qui correspond à un peu plus de 10 % des nouvelles embauches réalisées chaque année », établit l’accord. Le partenariat scellé hier prévoit d’augmenter chaque année pendant trois ans ce nombre de 5 000 demandeurs d’emplois supplémentaires recrutés via l’Adem. Les jeunes et les chômeurs de longue durée « d’un âge plus élevé », comme le précise le Premier ministre, Xavier Bettel, seront les principaux bénéficiaires de cette mesure.

Comment ça marche ? Par un nouvel outil informatique que l’Adem devra mettre en place avant la fin 2015 qui permettra aux employeurs de consulter les profils des demandeurs d’emploi inscrits et qui autorisera également ces derniers à consulter les postes déclarés par les employeurs.

« Cinq mille chômeurs recrutés en plus chaque année ce n’est pas rien », a commenté Xavier Bettel hier soir à l’issue de la réunion. Non, c’est même un objectif très ambitieux qui oblige l’UEL à rameuter les troupes.

À côté des mesures pour la promotion de l’emploi et la réduction du chômage, il y a, en contrepartie, les engagements du gouvernement. Le premier d’entre eux concerne la Mutualité des employeurs. Dans le respect de l’accord tripartite sur le statut unique, la participation de l’État à la Mutualité devra «assurer un équilibre financier soutenable», selon les termes de l’accord. C’était un point non négociable pour l’UEL qui n’acceptait pas le soudain désengagement de l’État.

Autre satisfaction pour les patrons, la transmission d’une entreprise familiale pourrait bénéficier des mêmes conditions qu’une transmission par héritage. « Cette question sera développée et analysée lors des discussions sur la réforme fiscale », certifie Xavier Bettel.

> L’UEL aux côtés de Camille Gira

Concernant la simplification administrative en matière environnementale, les patrons ont eu l’assurance qu’elle sera effective cette année. L’UEL sera même associée à la finalisation des avant-projets de loi réformant la législation en matière de protection de la nature. « Nous avons eu une discussion très constructive avec le secrétaire d’État Camille Gira. Il fait beaucoup moins de politique, il travaille », souffle malicieusement anonymement un participant à l’issue de la réunion.

Les autres points de l’accord sont consacrés à la conciliation vie professionnelle et vie familiale. La réforme du congé parental est bien acceptée par l’UEL qui soutient cette mesure. En revanche, le congé pour raison familiale sera réformé ainsi que certains congés exceptionnels (mariage, déménagement, décès…). Mais là, il y aura une concertation avec les partenaires sociaux.

C’est aussi avec l’ensemble des partenaires sociaux que sera discutée la question de la période de référence. Enfin, le gouvernement s’engage à faire modifier la législation en matière de salaire social minimum qualifié en raison d’une jurisprudence en la matière. Il s’agit du problème des personnels d’entretien, par exemple, qui passent automatiquement dans la catégorie «qualifié» après 10 ans d’ancienneté.

De notre journaliste Geneviève Montaigu

 

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