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Changement climatique : le gouvernement et les ONG s’unissent


La ministre de l'Environnement, Carole Dieschbourg (à dr.), aux côtés de représentants d'ONG. (Photo : Fabrizio Pizzolante)

La ministre Carole Dieschbourg a présenté lundi la stratégie du pays en matière de financement de mesures de protection du climat dans les pays en développement, ainsi que le partenariat conclu entre État et ONG.

Dans le cadre de la présentation de ce partenariat État-ONG, deux projets, pris en charge par Action solidarité tiers monde (ASTM) et Caritas Luxembourg, ont été dévoilés et explicités. L’un concerne le Burkina Faso, le second, le Bangladesh.

L’union fait la force. Et le ministère du Développement durable et des Infrastructures (MDDI) entend bien mettre ce proverbe en application, dans le cadre de son implication contre le changement climatique dans les pays en développement.

De concert avec la direction de la Coopération au développement du ministère des Affaires étrangères et le ministère des Finances, le département de l’Environnement du MDDI aspire à intensifier son soutien aux ONG compétentes et présentes sur le terrain, par le biais d’un partenariat présenté hier. «Cette coopération s’inscrit sous le signe du partenariat entre les acteurs étatiques et les ONG de la société civile, en vue de porter assistance aux pays les plus touchés par le changement climatique», a souligné Carole Dieschbourg. Avant pour la ministre écolo de l’Environnement de rappeler que «le gouvernement consacre 120 millions d’euros, entre 2014 et 2020, au financement de mesures de protection du climat dans les pays en développement».

Dans ce contexte, la ministre a également indiqué que les fonds FCI (Financement climatique international) s’élèvent à 15 millions en 2017, 20 millions en 2018, 25 millions en 2019 et 30 millions en 2020. «Ces fonds sont nouveaux et additionnels à l’aide au développement publique», a encore spécifié Carole Dieschbourg.

Le partenariat avec les ONG, lui, se chiffre à 11 millions d’euros, «d’ici 2020», une aide financière qui provient de l’enveloppe budgétaire globale de 120 millions du gouvernement consacrée au financement climatique international.

Les ONG soumises à des critères d’éligibilité

Ainsi, «pour 2017, une enveloppe budgétaire de 2 millions d’euros est débloquée pour les projets des ONG, qui seront ensuite assistées, à partir de 2018, à raison de tranches annuelles s’élevant à 3 millions d’euros, sous forme de dons», a précisé la ministre déi gréng.

Cela étant, les ONG pouvant prétendre à une aide financière devront remplir des critères d’éligibilité : preuve de la réalisation d’activités préalables, expérience sur le terrain, santé financière… Concernant les projets des ONG, cinq critères de sélection principaux ont été définis : «impact et efficacité», «conformité au développement durable», «potentiel de transformation», «création d’un environnement favorable pour investissements» et «priorité nationale, volonté politique, besoin des bénéficiaires».

À noter, par ailleurs, que ces critères de sélection et d’éligibilité s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie globale, qui a été élaborée pour l’attribution des fonds luxembourgeois pour le financement climatique, pour les projets et programmes qui font l’objet d’une demande de financement. «Cette stratégie est inspirée des principes et objectifs du cadre international de la finance climatique et des programmes d’autres pays : l’Allemagne, la Belgique, la France et la Suisse. Cette stratégie propose des critères d’éligibilité des activités ainsi que des receveurs et gérants de fonds», a, en guise de conclusion, souligné la ministre Dieschbourg.

Claude Damiani

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