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Tribunal de Luxembourg : Saïd est libre


Saïd sera fixé sur son sort le 15 juillet prochain.

Du moins jusqu’à ce que la 13e chambre criminelle rende son jugement et sous contrôle judiciaire. La cour d’appel a tranché.

La remise en liberté sous contrôle judiciaire du prévenu avait été révoquée par un jugement du 8 juin par la 13e chambre criminelle. Le trentenaire au centre d’un procès pour escroquerie et coups et blessures volontaires, entre autres, sur son ancienne petite amie avait disparu de son domicile sans laisser d’adresse à la suite de cette décision.

La cour d’appel est revenue sur cette décision mardi, après que les avocats du prévenu, Mes Penning et Hellinckx, ont interjeté appel de la décision. Elle a estimé que Säid n’a pas brisé les conditions de son contrôle judiciaire en s’approchant du domicile de sa victime présumée à Junglinster et qu’un de ses proches n’a pas tenté de faire passer un message à la jeune femme de sa part.

Jiaoli avait porté plainte après la visite, le 25 mai, des deux hommes et du curateur de la faillite de l’entreprise de Saïd qui était établie à cette adresse.

Saïd avait disparu

La cour d’appel a également retiré le mandat de dépôt à l’encontre du prévenu. À l’audience du 17 juin dernier, le représentant du ministère public avait informé la 13e chambre criminelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg que le prévenu avait quitté son domicile et que quelqu’un était venu récupérer ses effets personnels. Quelques jours plus tôt, le parquetier avait requis une peine de 17 ans de prison à l’encontre du prévenu. La partie civile réclamait 1,5 million de dommages et intérêts.

Le trentenaire d’origine marocaine était au centre d’un procès riche en rebondissements qui s’est étendu sur cinq semaines. Saïd est accusé d’avoir siphonné les avoirs de la restauratrice d’origine chinoise au motif que son entreprise rénovait des immeubles lui appartenant.

La jeune femme serait tombée sous le charme, puis sous l’emprise du prévenu et aurait dû fuir en Chine pour lui échapper. La personnalité atypique du prévenu et l’énormité des accusations de la victime présumée avaient fait tout le sel du procès.