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Incendies en Grèce : le bilan monte à 74 victimes et le peuple s’interroge


Dans les environs de la station de Mati, à l'est de la capitale grecque (Photo : AFP).

Les incendies qui ont ravagé lundi les alentours d’Athènes ont tué au moins 74 personnes, a annoncé mardi la porte-parole des pompiers, Stavroula Maliri, révisant à la hausse un précédent bilan de 60 morts.

Ce bilan n’est pas définitif, une centaine de pompiers poursuivant les recherches de victimes éventuelles dans la zone balnéaire de la côte est de l’Attique, noyée sous les flammes lundi soir, a-t-elle précisé.

De multiples départs de feu ont été enregistrés dans l'est de la capitale. Mais la commune de Rafina est l'une des plus touchées (Capture Google).

De multiples départs de feu ont été enregistrés dans l’est de la capitale. Mais la commune de Rafina est l’une des plus touchées (Capture Google).

« Les gens sont choqués, perdus »

« Les gens sont choqués, perdus, certains ont tout perdu, enfants, parents, maisons », s’est émue une habitante de Rafina, chef-lieu de la zone balnéaire ravagée sur la côte est de l’Attique. « Aujourd’hui la Grèce est en deuil », a déclaré le Premier ministre Alexis Tsipras, annonçant, dans une adresse télévisée à la nation, trois jours de deuil national.

Un pompier face au "monstre"... (Photo : AFP)

Un pompier face au « monstre »… (Photo : AFP)

Les responsables et résidents décrivent un déluge de flammes qui s’est abattu lundi après-midi sur la côte orientale de la capitale, piégeant les victimes chez elles, dans leurs voitures ou à quelques mètres des plages qu’elles tentaient de rejoindre. A Mati, la violence des vents, avec des pointes à plus de 100 km/h, a « provoqué une progression foudroyante du feu dans le tissu urbain », a expliqué la porte-parole des pompiers, Stavroula Maliri. « Mati n’existe plus », a lancé le maire de Rafina, Evangélos Bournous, recensant « plus de mille bâtiments et 300 voitures » endommagées dont les carcasses fumaient toujours dans une âcre odeur de brûlé.

Un premier incendie lundi matin

Le gouvernement recensait aussi 172 blessés, dont 16 enfants. 11 adultes se trouvaient dans un état grave.

Les rescapés ont passé des heures d’angoisse noyés sous des nuages de cendres au bord de l’eau, dans l’attente des secours. Quelque 715 personnes ont été évacuées par la mer jusqu’à Rafina.  L’identification des victimes s’annonçe longue, dans cette zone également fréquentée par des touristes étrangers. L’incendie dans le secteur a recommencé « à évoluer » après une accalmie le matin, selon la cellule des pompiers. Un front restait aussi actif à Kineta, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de la capitale, où un premier incendie avait éclaté lundi matin.

Sur la route nationale au niveau de Kineta, dans les environs d'Athènes (Photo : AFP).

Sur la route nationale au niveau de Kineta, dans les environs d’Athènes (Photo : AFP).

Phénomène « extrême », « asymétrique » justifie Tsipras

Avant qu’une polémique ne s’engage sur la réponse de l’appareil d’Etat, le gouvernement a souligné avoir dû faire face à un phénomène « extrême », « asymétrique » selon Alexis Tsipras. Le porte-parole du gouvernement Dimitris Tzanakopoulos a relevé qu’il y avait eu « 15 départs de feu simultanés sur trois fronts différents » en Attique. Les Etats-Unis ont prêté un drone pour survoler l’Attique et « observer et détecter toute activité suspecte », a-t-il ajouté. La présidence de la République a annulé la réception annuelle prévue mardi pour commémorer le rétablissement de la démocratie en Grèce en juillet 1974. Les incendies ont démarré alors qu’une vague de chaleur s’abattait sur le pays, avec des températures grimpant jusqu’à 40 degrés Celsius, qui ont toutefois baissé mardi.

AFP et Le Quotidien

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