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Esch-sur-Alzette : le drame conjugal fait un mort (Diaporama)


Un homme a été interpellé, hier soir, sur le boulevard Kennedy, après avoir tué sa femme et alors qu’il était encore armé.

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L’homme a été interpellé par les unités spéciales. Il n’a pas été blessé et sera présenté devant un juge d’instruction. (Photos : Jean-Claude Ernst)

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Le boulevard Kennedy d’Esch-sur-Alzette a vécu en état de siège, hier. À partir de 17h, la grande artère située au centre de la Métropole du fer a été bouclée par les forces de l’ordre. Des dizaines de policiers ont pris position pour sécuriser les lieux, certains agents étant même armés d’imposantes mitraillettes. Le public a été tenu à distance et de longues bandes de plastique rouge et blanc, barrées du mot «police», ont été tendues pour éviter aux nombreux curieux de s’approcher. La cause de ce déploiement de force important : un homme armé au volant d’une voiture à l’arrêt juste en face de la gare et de la gare routière! Les négociateurs ont pu rapidement entrer en contact avec l’individu, seul à bord. Les discussions ont été longues.

> « Les policiers couraient dans tous les sens »

Tout commence peu après 16h30, dans la rue du Fossé, à quelques centaines de mètres de là. Derrière une maison, sur un petit parking privé, le suspect tue sa femme, âgée de 49 ans à l’aide d’un revolver. La victime a été abattue de quatre balles, selon les forces de l’ordre. Elle se trouvait au volant d’une voiture, selon certains témoignages. D’après les premiers éléments de l’enquête, les faits se sont déroulés derrière son domicile. Le couple était marié et avait trois enfants. Il vivait séparément, selon la police.

Immédiatement après les faits, une voisine a composé le 113. Une patrouille s’est alors rendue sur place et a vu l’homme armé dans une voiture, une Volkswagen noire. Il a démarré et a roulé en direction de la gare. C’est dans le boulevard Kennedy qu’il a finalement été stoppé par de nombreuses voitures de police.

« D’un coup, les policiers sont arrivés, ils étaient armés de mitraillettes, explique un jeune témoin qui était dans sa voiture sur le boulevard à ce moment précis. Ils nous ont dit de sortir et d’aller nous réfugier immédiatement dans un café. » Une autre conductrice ajoute : « Les policiers couraient dans tous les sens, on ne savait pas ce qui se passait. »

Ces deux témoins ont dû patienter de longues heures pour récupérer leur véhicule à l’arrêt au milieu de la chaussée.

Après avoir coincé le suspect, les policiers ont donc bouclé la zone et des spécialistes de la négociation se venus afin de nouer le dialogue avec l’homme armé. Dans le même temps, les hommes des unités spéciales se sont rendus sur les lieux et se sont mis en position, prêts à intervenir au moindre problème.

Après une longue attente, peu après 19h, une explosion a soudain retenti. Le bruit a figé un instant les passants se trouvant derrière les cordons de police. Les forces spéciales auraient utilisé une grenade assourdissante avant de se jeter sur le suspect dans l’habitacle. « Ils ont choisi le moment opportun pour agir, explique Daniel Back, le porte-parole en chef de la police grand-ducale qui se trouvait sur place. Le suspect a été interpellé et n’a pas été blessé. » Il a été emmené et devrait être rapidement entendu par un juge d’instruction.

Le cordon de sécurité a pu être levé vers 20h au grand soulagement des riverains et de tous ceux qui désiraient quitter Esch par le train ou le bus. Seule une partie du boulevard Kennedy est resté fermée à la circulation : les policiers effectuaient leurs derniers relevés sur la voiture du suspect et sous les yeux des passants, pour certains encore surpris d’un tel déploiement de force.

De notre journaliste Laurent Duraisin

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