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Réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU après les frappes américaines en Syrie


Le président américain Donald Trump a ordonné jeudi le tir de 59 missiles Tomahawk contre une base aérienne syrienne. (photo AP)

Les quinze pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU étaient réunis vendredi pour discuter de la frappe des États-Unis contre la Syrie, lancée jeudi soir après une attaque chimique présumée par l’armée de Bachar al-Assad qui a fait plus de 80 morts.

Peu avant la réunion, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres avait appelé à la « retenue » et souligné qu’il n’y avait d’autre solution que « politique » à la guerre qui déchire la Syrie. Cette réunion d’urgence se tient à la demande de la Bolivie, qui a estimé que le lancement d’une soixantaine de missiles américains contre une base aérienne en Syrie constituait une violation des lois internationales.

La Russie, principal soutien au régime syrien avec l’Iran, a qualifié la frappe américaine « d’agression contre un État souverain« . Son représentant à l’ONU Vladimir Safronkov a averti les États-Unis de « conséquences négatives » en cas d’intervention militaire. « Conscient du risque d’escalade, j’en appelle à la retenue pour éviter tout acte qui ajouterait encore à la souffrance du peuple syrien », a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué. « Il n’y a pas d’autre voie pour mettre fin à ce conflit que celle d’une solution politique », a ajouté le Portugais, en appelant « toutes les parties à renouveler leur engagement à faire avancer les discussions de Genève ».

De difficiles négociations de paix sur la Syrie ont lieu sous l’égide de l’ONU à Genève mais les représentants du gouvernement syrien et de l’opposition peinent à trouver une solution à un conflit entré dans sa septième année. Le Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG) doit se réunir d’urgence à l’ONU à Genève vendredi à la demande de Moscou, a annoncé le bureau de l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura.

Le président américain Donald Trump a ordonné jeudi le tir de 59 missiles Tomahawk contre une base aérienne syrienne, après l’attaque chimique présumée contre une zone rebelle, qui a tué au moins 86 personnes et a choqué le monde. Les premières analyses effectuées sur les victimes suggèrent qu’elles ont été exposées à du gaz sarin, un puissant agent neurotoxique. Les 15 pays membres du Conseil de sécurité, instance exécutive de l’ONU, se sont déjà réunis jeudi soir à propos de cette attaque chimique mais ne sont pas parvenus à s’entendre pour la condamner et lancer une enquête.

Le Quotidien/AFP

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