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Législatives allemandes : Sigmar Gabriel renonce à affronter Angela Merkel


Sigmar Gabriel (à g.) laisse volontiers la place à l'ex-président du Parlement européen Martin Schulz. (photo AFP)

Le chef des sociaux-démocrates allemands a renoncé mardi à s’opposer à la chancelière Angela Merkel lors des législatives de septembre, en raison d’une impopularité qui menace son parti de marginalisation, et proposé à sa place l’ex-président du Parlement européen Martin Schulz.

« Si je me présentais, j’échouerais et avec moi le SPD », a dit Sigmar Gabriel, dont le parti est crédité d’environ 20% des intentions de vote dans les sondages. Il s’agit d’un score historiquement très bas, de plus de 5 points inférieur au résultat des sociaux-démocrates lors des précédentes élections de 2013, et surtout près de 15 points sous le score pronostiqué actuellement pour le parti conservateur de la chancelière (CDU).

Sigmar Gabriel, qui abandonne aussi son poste de président du SPD, a recommandé que l’ex-président du Parlement européen Martin Schulz soit candidat à la chancellerie. Il a « clairement les meilleures chances », a reconnu Sigmar Gabriel, actuel vice-chancelier et ministre de l’Économie dans le gouvernement de coalition conservateurs/sociaux-démocrates à Berlin. L’ex-président du Parlement européen, qui a annoncé fin 2016 vouloir poursuivre sa carrière politique en Allemagne, n’a pas commenté ces déclarations dans l’immédiat.

Personnalité abrupte et peu appréciée

Le SPD avait prévu à l’origine d’annoncer dimanche le nom du concurrent d’Angela Merkel et Sigmar Gabriel faisait jusqu’ici figure de candidat naturel. Mais selon les récents sondages, Martin Schulz, dont l’essentiel de la carrière s’est faite au niveau européen, apparaît nettement mieux placé pour tenter d’empêcher Angela Merkel de gagner un quatrième mandat à la chancellerie à l’issue des législatives du 24 septembre. Il est, derrière l’actuel ministre social-démocrate des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier et le ministre conservateur des Finances Wolfgang Schäuble, la personnalité politique la plus appréciée des Allemands.

Le SPD peine depuis 2013 à se démarquer de la politique d’Angela Merkel, qui a recentré son parti CDU, notamment sur les questions d’immigration, siphonnant l’électorat traditionnel des sociaux-démocrates. Les difficultés du SPD témoignent plus largement de la crise globale de la sociale-démocratie européenne, les partis conservateurs et les populistes de droite comme de gauche gagnant un peu partout du terrain et attirant notamment l’électorat populaire.

Par ailleurs, Sigmar Gabriel, personnalité abrupte, n’a jamais réussi à se faire réellement apprécier des Allemands. Concernant son avenir politique, il a indiqué vouloir prendre la tête de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier devant être élu le 12 février par un collège de grands électeurs à la présidence allemande, un poste essentiellement honorifique.

Le Quotidien/AFP

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