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Le Grand-Duc Henri aux obsèques de Constantin II, l’ancien roi de Grèce


Le Grand-Duc Henri arrivant à la cathédrale orthodoxe de l'Annonciation d'Athènes, lundi, pour les obsèques de l'ancien roi. (Photo : AFP)

Le dernier roi de Grèce, Constantin II, a été inhumé lundi au nord d’Athènes, sans hommage national, mais en présence d’une dizaine de souverains européens et de nostalgiques de la monarchie.

Plusieurs milliers de Grecs ont salué la mémoire de cet ex-monarque, mort à l’âge de 82 ans mardi dernier, devant la cathédrale orthodoxe de l’Annonciation d’Athènes (ou métropolitaine) où a été célébrée une messe.

La princesse Anne, sœur du roi d’Angleterre Charles III et cousine de Constantin, l’ancienne reine d’Espagne, Sophie, sœur de Constantin, ainsi que les rois et reines d’Espagne, de Suède, de Belgique, du Danemark et des Pays-Bas ont fait le déplacement à Athènes.

Le prince Albert II de Monaco, le prince héritier norvégien, le Grand-Duc de Luxembourg et environ 200 invités étaient également réunis dans l’édifice religieux pour une cérémonie privée dirigée par le chef de l’Église orthodoxe grecque, Iéronymos II.

Aucun hommage national n’a été rendu à cet ancien souverain déchu en 1974, suscitant certaines protestations parmi le public venu se recueillir devant le cercueil du défunt, recouvert d’un drapeau grec.

Il a ensuite été transporté à l’ancienne résidence royale de Tatoï, à une trentaine de kilomètres au nord d’Athènes, où il a été enterré aux côtés des anciens membres de la famille royale, dont le roi Georges I, le premier de la dynastie danoise montée sur le trône de Grèce en 1863.

Il avait quitté la Grèce en 1968

Aux premières heures du jour, une longue file d’attente, des personnes affirmant généralement leurs convictions royalistes, s’était formée sur le parvis de la cathédrale, en plein centre d’Athènes, pour venir se signer ou embrasser le cercueil.

Au lendemain de la mort de Constantin, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis avait annoncé que ni lui, ni l’actuelle cheffe de l’État Katerina Sakellaropoulou ne se rendraient aux funérailles d’un roi déchu lors du rétablissement de la République, après la période sombre de la dictature des colonels (1967-1974).

Kyriakos Mitsotakis a d’ailleurs insisté samedi sur le fait que l’ancien roi était le chef du « Royaume de Grèce, qui n’existe plus ».

Critiqué pour ne pas avoir alors empêché l’accession au pouvoir de la junte, Constantin avait quitté la Grèce en 1968 et vécu quarante ans à Londres, avant de rentrer dans son pays en 2013. La monarchie en Grèce a été abolie par référendum en 1974 qui, avec une majorité de 70%, a déchu officiellement Constantin II.

Constantin Glücksburg a longtemps bataillé avec l’État grec qui avait confisqué les biens royaux. Déchu de sa nationalité en 1994, il avait obtenu en justice la condamnation de la Grèce qui a dû verser 14 millions d’euros à la famille royale.

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