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Europe : une stratégie pour contrer le manque de vaccins


La nouvelle méthode de vaccination permettra d’utiliser un cinquième de dose. (Photo : afp)

L’Agence européenne des médicaments a autorisé vendredi l’administration en intradermique du vaccin.

L’Agence européenne des médicaments (EMA) a autorisé vendredi une nouvelle technique d’injection du vaccin contre la variole du singe, qui permettra d’immuniser davantage de personnes et prévenir ainsi une éventuelle pénurie. Les pays européens peuvent désormais administrer le vaccin Imvanex juste sous la couche supérieure de la peau (en intradermique) et non plus en profondeur (en sous-cutané) comme c’est le cas actuellement, et utiliser ainsi seulement un cinquième de la dose, a indiqué l’EMA dans un communiqué.

Cette technique qui utilise une dose plus faible de vaccin produit la même immunité avec un niveau équivalent d’anticorps que l’autre méthode, mais le risque d’irritation de la peau est plus élevé, a averti l’organisme de surveillance basé à Amsterdam. «Les autorités nationales peuvent décider, à titre de mesure temporaire, d’utiliser l’Imvanex en injection intradermique à une dose plus faible pour protéger les personnes à risque pendant l’épidémie actuelle de variole du singe, tant que l’approvisionnement en vaccin reste limité», a déclaré l’EMA.

« Vacciner cinq fois plus de personnes »

La commissaire européenne Stella Kyriakides a souligné que cette autorisation était une décision «extrêmement importante, car elle permet de vacciner cinq fois plus de personnes avec les stocks de vaccins dont nous disposons» actuellement. «Cela garantit un meilleur accès à la vaccination pour les personnes à risque et les professionnels de santé», a-t-elle ajouté dans un communiqué.

À noter également que des études sont en cours pour déterminer si des mutations génétiques du virus de la variole du singe sont à l’origine de la propagation rapide de la maladie, a indiqué mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Plus de stigmatisation scientifique

Les deux clades ou variants distincts du virus étaient appelés clades du bassin du Congo (Afrique centrale) et de l’Afrique de l’Ouest, du nom des deux régions où elles sont endémiques. Vendredi, l’OMS a rebaptisé ces groupes respectivement clade I et clade II, afin d’éviter tout risque de stigmatisation géographique.

Elle a également annoncé que le clade II comportait deux sous-clades, IIa et IIb, les virus de ce dernier étant identifiés comme étant à l’origine de l’épidémie mondiale actuelle. Mercredi, l’OMS a précisé que les clades IIa et IIb sont apparentés et partagent un ancêtre commun récent – par conséquent, IIb n’est pas une ramification de IIa.

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