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Nord de la France : des doses d’AstraZeneca peinent à trouver preneur


Des doses de vaccin AstraZeneca n’ont pas trouvé preneur dans des centres de vaccinations du Nord et du Pas-de-Calais, en raison de la peur d’effets secondaires, ont alerté au cours du week-end de Pâques des élus et médecins de la région.

« C’est plus qu’un vent de panique » : la maire (LR) de Calais Natacha Bouchart a indiqué lundi disposer de « 550 doses d’AstraZeneca à écouler » et n’avoir qu’environ 70 rendez-vous prévus pour les prochains jours, alors que les créneaux dédiés aux autres vaccins se remplissent facilement.

« Cela fait huit jours que cela a commencé et vendredi (NDLR : lorsque le régulateur britannique du médicament a indiqué avoir identifié 30 cas de caillots sanguins chez des personnes ayant reçu ce vaccin), c’était le coup de grâce » a résumé l’élue.

« Il faut vraiment une campagne nationale pour expliquer que ce vaccin n’a pas plus de conséquences négatives que le Pfizer ou le Moderna », insiste-t-elle, pointant une « très mauvaise communication qui a des conséquences lourdes », avec des annulations de rendez-vous à Calais mais aussi Boulogne-sur-Mer et Gravelines.

À Gravelines (Nord), le Dr Thierry Mraovic, l’un des coordinateurs du centre de vaccination Sportica, a indiqué sur son compte Twitter que 600 doses non utilisées avaient dû être restituées, déplorant que « les critères actuels pour le vaccin AstraZeneca (soient) aujourd’hui limités à la population de +55ans ».

 

« Quand 500 rendez-vous sont mis en ligne pour le vaccin Pfizer… »

Dimanche, lors d’une visite à l’hippodrome de Marcq-en-Baroeul (Nord) transformé en centre de vaccination, le ministre de l’Intérieur de Gérald Darmanin a pris le pouls de cette inquiétude et tenté de rassurer.

« Nous devons faire attention aux craintes des Français », a-t-il noté, tout en soulignant que la vaccination constituait « le meilleur rempart contre ce virus qui tue tous les jours ». « Il est évident que tous les vaccins qui ont été validés par les instances sanitaires européennes et françaises sont des bons vaccins », a-t-il insisté.

Des responsables du centre ont expliqué au ministre que « quand 500 rendez-vous sont mis en ligne pour le vaccin Pfizer, ils partent en 5 minutes, alors qu’avec AstraZeneca, ça prend un jour et demi, voire deux jours ».

« Toutes les doses qui sont livrées sont injectées. On ne perd pas de doses », a assuré dimanche Arnaud Corvaisier, directeur général adjoint de l’ARS des Hauts-de-France.

« Il y a sans doute encore de la pédagogie à faire sur ce vaccin pour qu’il puisse être considéré comme les autres par une partie de la population », a-t-il ajouté, reconnaissant « une ou deux situations un peu compliquées » ce week-end.

LQ/AFP

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