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Corée du Sud : Séoul fête la destitution de la présidente


Pour la septième semaine consécutive, les manifestants se sont rassemblés dans la capitale, dans une ambiance festive. (photo AFP)

Des dizaines de milliers de Sud-coréens sont descendus dans la rue à Séoul samedi pour célébrer la destitution de leur présidente. Une euphorie tempérée par la crainte d’une période d’incertitude politique.

Pour la septième semaine consécutive, les manifestants se sont rassemblés dans la capitale, dans une ambiance festive au lendemain du vote par les députés sud-coréens de la destitution de Park Geun-Hye, empêtrée dans un vaste scandale de corruption.

Même si la destitution prive la présidence de ses pouvoirs exécutifs, les manifestants ont affirmé vouloir maintenir la pression jusqu’à ce que la Cour constitutionnelle valide le processus, ce qui pourrait prendre quelque mois. Certains réclamaient que la présidence démissionne immédiatement et soit jugée.

La destitution de la présidente est la conséquence d’un gigantesque scandale de corruption qui a précipité dans la rue des millions de personnes exigeant son départ et paralysé le gouvernement.

« Nous avons toujours faim », scandait la foule. « Ce ne sera un joyeux Noël qu’après son départ », chantaient les manifestants. « Nous avons juste surmonté un obstacle. Les défis qui nous attendent seront plus importants. »

Park Geun-Hye conserve son titre le temps que la Cour constitutionnelle entérine ou non la destitution. Ce processus pourrait prendre jusqu’à six mois, engendrant l’incertitude et la paralysie politiques à un moment de ralentissement de la croissance économique, de hausse du chômage et de menaces constantes du voisin nord-coréen.

Et la présidente a toujours des partisans, pour beaucoup d’entre eux des électeurs âgés qui admirent toujours son père, le dictateur défunt Park Chung-Hee.

Vigilance face à la Corée du Nord

Les rênes du pouvoir sont transmis au Premier ministre Hwang Kyo-Ahn, un ancien procureur qui n’a jamais été élu. Il se retrouve soudain à la tête de la quatrième économie d’Asie et le commandant suprême de ses forces armées.

Lors d’une réunion du gouvernement samedi, il s’est voulu rassurant : « Le gouvernement prend toutes les mesures nécessaires pour éviter une vacance du pouvoir et rassurer la population », a-t-il dit, soulignant avoir demandé aux militaires de se tenir extrêmement vigilants face à toute velléité de la Corée du Nord d’exploiter la situation.

Le Quotidien/AFP

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