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Canicule : quand l’Europe connaît des poussées de fièvre


A Amsterdam, tous les endroits sont bons pour se rafraîchir. (Photo AFP)

 Plusieurs records de chaleur viennent d’être battus dans le nord de l’Europe, mais ces températures restent inférieures aux records enregistrés dans le sud du Vieux Continent.

Les 24 et 25 juillet 2019, alors qu’une deuxième canicule traverse l’Europe en moins d’un mois, les Pays-Bas, la Belgique et l’Allemagne battent leurs records de chaleur. Le mercure grimpe jusqu’à 41,5°C à Lingen (nord-ouest de l’Allemagne), 40,6°C à la base militaire de Kleine-Brogel (nord-est de la Belgique) et 40,4°C dans le sud des Pays-Bas.

Lors du même épisode caniculaire, Paris bat également son record, en atteignant 42,6°C.

La chaleur est telle que le métal se dilate sur certains ponts d’Amsterdam, obligeant des employés municipaux à les asperger d’eau pour tenter de les refroidir. La télévision locale RTV Oost propose aux téléspectateurs une « télé-fraîcheur » diffusant des images d’archives de paysages enneigés.

Départs de feu de végétation, maisons qui brûlent…

Le 28 juin 2019, la France se transforme en fournaise. La température atteint 46°C à Vérargues, un village de l’Hérault (sud-est), pulvérisant le précédent record de 44,1°C dans le Gard en 2003.

Outre de nombreux départs de feux de végétation, plusieurs maisons brûlent dans des localités du sud, un usine prend feu et une autoroute est coupée en raison d’un incendie. Le 13 juillet 2017, 47,3°C s’affichent au thermomètre de la petite ville de Montoro près de Cordoue (sud), la chaleur la plus extrême enregistrée en Espagne.

Pendant une semaine, les températures en journée ne sont pas tombées sous les 40°C, raconte le quotidien El Paìs. Cette ville aux maisons recouvertes de grès rouge, qui conserve la fraîcheur en été, est habituée aux fortes chaleurs et sait s’adapter. L’été, lorsque les températures extérieures sont intenables en journée, les spectacles pour enfants commencent à 21h00, le théâtre et le cirque à minuit et la piscine municipale reste ouverte jusqu’à 02h00 du matin, toujours selon El Paìs.

Le 1er août 2003, le bourg d’Amareleja (sud du Portugal), enregistre une température de 47,3°C, le record du pays. L’Europe fait face cet été-là à une canicule historique qui cause 70 000 morts « supplémentaires » (par rapport à la moyenne attendue sur la période) de juin à septembre, dont 2 700 au Portugal. Mais pas à Amareleja, surnommée « la ville la plus chaude du Portugal », dont les habitants « sont habitués à ces températures » selon leur maire.

« Il a toujours fait très chaud ici », indique un habitant de 72 ans. « Cela ne surprend plus vraiment personne. On est habitués. » Le 10 juillet 1977, le thermomètre s’envole et affiche 48°C à Eleusis en Grèce, à quelques kilomètres à l’ouest d’Athènes. Au cœur d’une extrême sécheresse, le pays subit plusieurs incendies, dont celui de la forêt de pins de Tatoï, l’ancien domaine de la famille royale à 15 km au nord de la capitale.

C’est le record absolu de chaleur en Europe, qui très reste inférieur au record mondial -contesté par certains experts- de 56,7°C enregistré en Californie dans la Vallée de la mort le 10 juillet 1913.

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