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Une école du futur en projet à Esch


Avec ce nouveau projet, Esch-sur-Alzette comprendra neuf écoles fondamentales. (illustrations : cabinet Witry&Witry)

Un nouvel ensemble scolaire doit voir le jour dans le quartier de Wobrecken, d’ici 2019. Il jouxtera un nouveau parc de 6 000 m².

Avec une école aussi belle, les élèves ne voudront plus partir ! D’ici 2019, un ensemble scolaire doit émerger dans le quartier eschois de Wobrecken, chiffré à 20 millions d’euros. Un vrai défi pour le cabinet d’architectes Witry&Witry, lauréat du projet. Dans ce quartier du nord de la commune, en plein mutation, chaque mètre carré doit être exploité. Sur ce dossier, la municipalité exigeait une école, une crèche et une salle de sport, le tout sur une bande coincée entre la place Churchill et l’avenue de la Paix. Défi relevé !

Hier matin, les architectes ont dévoilé leur projet. Quatre bâtiments futuristes, reliés par un socle identique : l’école fondamentale à proprement parler (qui s’étale sur 8 530 m²), le précoce/crèche, le bâtiment des administrations et le hall sportif. Le tout, avec un parc de 6 000 m² s’il vous plaît ! «La cohérence du projet nous a séduits», expliquent les représentants de la commune. D’autant que le bâtiment fera face à un autre projet en cours, la maison de soins Elysis. Le parc séparera les deux structures, créant ainsi de la vie et du lien entre ancienne et jeune génération…

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Inclusion éducative et écologie

L’architecte Pit Kuffer a misé sur l’unicité de la structure. «Certes les niveaux scolaires sont séparés, le précoce a d’ailleurs sa cour réservée. Mais les bâtiments sont orientés de façon aussi logiques qu’un parcours scolaire : le cycle 1 est au rez-de-chaussée, le 2 et 3 à l’étage, puis le cycle 4 au dernier.» L’école fondamentale sera multimodale, avec une maison relais intégrée et des petites salles de travail en groupe «pour respecter la volonté d’inclusion éducative de la loi de 2011», précise l’architecte. Chacun doit avoir accès à l’école et doit pouvoir rattraper son niveau.

La sécurité des lieux a été parfaitement étudiée, avec un mur tout au long du nouvel ensemble, du côté de l’avenue Grande-Duchesse. «L’axe est très passant, avec plus de 15 000 véhicules par jour», glisse Pit Kuffer. L’éco-construction est également au rendez-vous. Le toit de l’école fondamentale sera végétalisé et l’isolation aux normes «passives», comprendre très peu énergivore, avec un jeu d’échanges des flux de température et d’orientation pour capter la chaleur et la lumière.

L’ensemble scolaire pourra accueillir 400 enfants. «Assez pour désengorger les écoles les plus proches du quartier, comme l’école Dellheicht et, dans une moindre mesure, celle de Lallange», relève Jean Tonnar, l’échevin à l’Urbanisme. En revanche, les nouvelles places en précoce et crèche ne suffiront pas à raccourcir la longue liste d’attente des demandes, estimée à plusieurs centaines de dossiers. Avec ce projet, le nombre d’écoles fondamentales sera porté à neuf. Il faudra faire encore mieux, vu l’augmentation de la population dans la commune (+10% en dix ans) et les nombreux projets immobiliers qui sortent de terre, notamment au Nonnewisen, près du garage BMW. «Nous avons des ambitions, et il reste des friches à Esch», a conclu la bourgmestre, Vera Spautz, en faisant allusion à la lentille Terres Rouges (projet d’école avorté, à cause de la pollution des terrains) et bien sûr, la friche Arbed Schifflange, plus à l’Est.

Hubert Gamelon

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