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Police grand-ducale : la réforme en phase test


Pendant une phase test de deux ans, les commissariats vont pouvoir se regrouper pour préparer la réforme. (illustration Editpress)

Dans l’immédiat, aucun commissariat de police de proximité ne va fermer ses portes. Il y aura des regroupements «communautés de commissariats» testés sur deux ans, après quoi un bilan sera tiré.

Alors que la dramatique nouvelle des attentats de Bruxelles commençait à se répandre mardi, le ministre de la Sécurité intérieure, Étienne Schneider, recevait les syndicats et associations du personnel de la police grand-ducale pour faire le point sur la réforme. La première annonce du ministre fut bien sûr réservée au renforcement de la sécurité à l’aéroport du Findel et à la gare de Luxembourg.

Avant de participer à un Conseil de gouvernement restreint sur les mesures de sécurité, Étienne Schneider aura donc, deux heures durant, discuté de la réorganisation de la police. La veille déjà, il avait déclaré que la réorganisation territoriale allait dans le bon sens, ce qu’avait d’ailleurs approuvé Philippe Schrantz, directeur général de la police grand-ducale.

Cependant, les regroupements de commissariats de proximité ne vont pas se faire dans la douleur. Une phase test de deux ans sera mise en place. Mardi, Étienne Schneider a fait le bilan de sa tournée des communes qui comptent un commissariat de proximité pour en conclure qu’une partie était prête à s’engager dans cette réforme, alors que d’autres affichent leur scepticisme ou carrément leur opposition à cette réorganisation qui, selon Philippe Schrantz, garantirait une plus grande efficacité donc plus de sécurité.

«Certains bourgmestres font de la politique politicienne», affirme le ministre en visant les élus chrétiens-sociaux. Pour parvenir à décider ceux qui doutent encore du bien-fondé de sa réforme, il propose une phase transitoire de deux ans pendant lesquels des regroupements seront possibles. Sur les 51 commissariats de proximité, aucun ne fermera ses portes dans l’immédiat, mais les syndicats ont fait savoir qu’ils étaient prêts à travailler en équipe dans des «communautés de commissariats» sans pour autant fermer les bureaux existants.

La fin des SREC

Le ministre ne veut plus donner de chiffres quant au nombre de commissariats qui pourraient ainsi quitter leurs murs, il attend de voir ce que dira le bilan de cette phase test. Des commissariats sont déjà regroupés comme à Roodt-sur-Syre ou Niederanven.

Pour ce qui est de la police judiciaire, la réforme suivra les recommandations de l’audit. En clair, les Services régionaux d’enquête criminelle (SREC) fermeront leurs portes car le projet du ministre, soutenu par la direction de la police, est de créer trois régions à la place des six existantes. Mais il n’y aura qu’une seule direction, une maison mère et donc trois antennes à Esch, Diekirch et Grevenmacher.

La police virtuelle sera également renforcée pour rendre le plus grand nombre de démarches possibles via internet. Vu les questions que se posent encore les citoyens, la police est prête à organiser des réunions d’information dans les communes qui en font la demande.

Concernant les carrières, deux nouvelles carrières A et B seront créées afin de s’aligner sur celles nées de la réforme de la fonction publique.

Enfin, Étienne Schneider proposera un débat à la Chambre des députés sur l’ensemble de cette réforme de la police grand-ducale.

Geneviève Montaigu

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