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Mieux manger : les Luxembourgeois prêts à changer


Les Luxembourgeois sont une majorité à avoir baissé leur consommation de viande au profit de celle de légumes. (Photo Pixabay)

Les Luxembourgeois sont 9 sur 10 à être intéressés par les questions liées à l’alimentation, selon une nouvelle étude du Ilres. Le gaspillage alimentaire, l’alimentation saine et l’offre de produits régionaux font partie des sujets les plus en vue.

L’Ilres publie deux nouvelles études quant aux habitudes et préoccupations des consommateurs et des producteurs du secteur agricole et alimentaire. Le verdict est sans appel : 9 résidents luxembourgeois sur 10 sont sensibles à ces questions.

Comment expliquer un tel intérêt ? Déjà par l’impact de l’alimentation sur la santé : 71 % des consommateurs interrogés expliquent porter un intérêt tout particulier à manger sainement. Ces préoccupations poussent ces derniers à rechercher des conseils et des offres pour mieux manger. Dans ce sens, certains ont décidé de changer leurs habitudes de consommation. Par exemple, 52 %, soit un peu plus de la moitié des résidents, ont diminué leur consommation de viande au cours des deux dernières années. Suivant cette tendance, la consommation de légumes a, quant à elle, augmenté pour 45 % d’entre eux.

Parmi les autres thèmes importants cités dans les études de l’Ilres, on note aussi le gaspillage alimentaire, l’offre en produits régionaux, la saisonnalité des produits, la sécurité alimentaire ou encore le bien-être des animaux.

Une popularité des produits régionaux

L’étude publiée par l’Ilres constate que de plus en plus de consommateurs se tournent vers les produits locaux. Ils sont passés de 88 % en 2021 à 98 % en 2022. Parmi les qualités de ces produits, les résidents luxembourgeois apprécient leurs goûts et leur respect de la sécurité alimentaire. «Le choix du consommateur de vouloir consommer local et de saison est donc la clé pour que le secteur agricole luxembourgeois puisse perdurer», souligne Claude Haagen, le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural dans le communiqué.

L’étude montre que les producteurs sont bien conscients de ces enjeux. En revanche, elle révèle une vision très différente des attentes entre producteur et consommateur. D’un côté, les producteurs sont persuadés que les consommateurs s’attendent avant tout à bénéficier de prix abordables et compétitifs. De l’autre, les consommateurs pensent plutôt que l’amélioration de la qualité des produits, le bien-être animal et la réduction de l’usage des pesticides devraient être les préoccupations majeures des agriculteurs. «Il est intéressant de constater que le consommateur est prêt à payer plus cher les produits alimentaires pour garantir un revenu correct aux agriculteurs», note le ministre.

Un sentiment d’abandon chez les agriculteurs

Une tendance dont pourrait profiter les producteurs, dont la moitié (51 %) se disent pessimistes quant à la situation actuelle et à l’avenir du secteur. Adaptations de réglementations environnementales, cours de matières agricoles et du prix de la production ou encore de disparition des exploitations familiales sont sources d’inquiétudes pour ces derniers. Chiffre majeur du sentiment d’abandon des agriculteurs : 84 % d’entre eux pensent que les autorités publiques ne se soucient pas de leurs intérêts et préoccupations.

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