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Luxembourg-Ville : «La santé publique avant la beauté»


Le bel institut de beauté by Claudia dans la Grand-Rue à Luxembourg n'est fermé que provisoirement et se languit de reprendre du service. (Photo DR)

Claudia Carrabetta, la responsable de l’institut de beauté by Claudia, situé dans la Grand-Rue à Luxembourg et fermé pour cause de Covid-19, accuse le coup, mais estime que la santé publique doit primer.

Claudia n’est pas du genre à se plaindre, même si son institut de beauté, «by Claudia», au 60, Grand-Rue, fait partie des commerces qualifiés de non essentiels par le gouvernement, dans le cadre des mesures visant à lutter contre la pandémie.

Très compréhensive face à ces restrictions, Claudia Carrabetta sait néanmoins qu’au moment de faire les calculs, une fois le confinement levé, cela sera «très compliqué!» Mais l’optimisme reste de rigueur et, en bonne patronne, elle avait anticipé le coup : «Nous avons quand même un grand panel de clientes qui étaient plus ou moins au courant de ce qui allait se passer. De plus, via les réseaux sociaux et par le biais des médias, nous étions préparées à une éventuelle fermeture. Nous ressentions que quelque chose allait se passer. Cela dit, je n’ai probablement pas pris en compte à ce moment-là l’ampleur des dégâts qui pourraient nous affecter», relate-t-elle.

«Un virus important, il faut s’adapter»

Malgré tout, Claudia et ses collaborateurs restaient quelque peu dans l’inconnu : «Au début, j’étais prête à payer la nourrice à certaines de mes employées. Au fur et à mesure de la semaine, j’ai compris que cela devenait de plus en plus compliqué… jusqu’à ce que j’apprenne que j’allais réellement devoir fermer boutique.»

Alors, dans ce contexte, inimaginable, quelle fut la première réaction de Claudia Carrabetta ? «Je l’ai très bien pris, car il s’agit d’un virus d’une très grande importance, et parce que l’on a vu ce qui se passait dans les autres pays. Notre métier nous fait d’emblée prendre conscience de l’importance de la sécurité de nos clients, étant donné notre proximité au quotidien.» Puis Claudia Carrabetta d’ajouter : «Quand vous ne pouvez pas lutter contre quelque chose, il faut s’adapter. J’ai donc fermé l’institut le samedi 15 mars au soir.»

Par ailleurs, Claudia Carrabetta souligne avoir quatre employées à charge, dont l’une d’entre elles se trouve en congé maternité depuis le mois de novembre. Elle insiste : «J’ai assuré la totalité des salaires pour le mois dernier. Ce mois-ci, tout le monde se retrouve en situation de chômage partiel, car il n’y a plus aucune rentrée d’argent. Je dispose d’une certaine autonomie financière, mais qui n’est pas élevée, car j’ai notamment un loyer à payer…»

Le report du paiement de la TVA est selon Claudia Carrabetta «une très bonne mesure, car on évoque une grosse somme d’argent. Il faudra la rattraper ensuite, au moment de redémarrer l’activité, mais je pense que ce remboursement sera échelonné».

L’onglerie, «essentielle» pour les dames

Outre cette considération, la responsable de l’institut de beauté dit «espérer qu’on rouvrira au printemps, voire en été, car c’est une période où je réalise mon plus gros chiffre d’affaires. Le cas échéant, je vais donc pouvoir, quand les clients reviendront, travailler pour rembourser doublement mes frais en retard. Cela va être très compliqué, car il y aura un gros manque à gagner, mais je pense que le gouvernement du Luxembourg a bien réagi, même si l’éventualité d’alléger les taxes différées nous aurait bien sûr arrangées!»

Au sujet de la question ô combien délicate et subjective relative aux commerces désignés comme étant essentiels (la définition de ceux-ci pouvant considérablement changer d’un pays à l’autre), Claudia Carrabetta reste ferme sur sa position : «Pour toutes les femmes, la coiffure et l’onglerie sont très essentielles… mais, par rapport à ce virus, qui se propage à une vitesse grand V – et j’ai aussi des membres de ma famille qui ont été touchés – il faut prendre certaines précautions, et le meilleur moyen pour cela est le confinement. Face à ce virus, je pense que mes clientes pourront faire preuve de patience. En clair, les clientes peuvent patienter deux mois et survivre sans que leurs ongles soient traités. Il y a des situations bien plus vitales. La santé publique passe évidemment avant les soins de beauté.»

Sur le plan personnel, la responsable de l’institut de beauté by Claudia confie qu’«au fil du confinement, il y a des jours où c’est plus compliqué au niveau du moral, mais je reste très positive, car j’ai la chance d’avoir une petite terrasse et il fait beau. De plus, j’organise désormais mes journées à bon escient. Même si j’aurais dû être actuellement en vacances… mais je garde le moral.»

On la croit sur parole, d’autant plus qu’elle a pu s’appuyer sur les nombreux actes de solidarité «sur les réseaux sociaux, entre confrères et consœurs, mais aussi avec les autres commerçants». Bon courage à toute l’équipe!

Claude Damiani

De nombreux services

La clientèle (très) fidèle de l’institut de beauté apprécie l’établissement pour ses multiples services (manucure, ongles en gel…) pour ce qui concerne les mains. S’agissant des pieds, l’institut propose ses services en matière de pédicure, de pose de vernis, de gel permanent, etc.

De plus, l’établissement a développé toute une panoplie de soins pour le visage : toutes les épilations et notamment l’expansion de cils, la teinture de cils ou encore des soins destinés à agir sur le visage et les ridules, afin d’éviter, entre autres, le recours au Botox.

Par ailleurs, Claudia forme progressivement ses employées, et elle-même, au tatouage au niveau des sourcils et des lèvres, dont le maquillage permanent, pour avoir un panel conséquent de prestations à offrir.

C.D.

 

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