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Luxembourg-Ville : des arbres, des bancs et des rencontres


La place de Paris, chère aux résidents, offre de beaux espaces aux piétons. Il faut qu’elle continue à être un point de rencontre, un lieu convivial avec des bancs et des arbres. Des choses simples en somme. (photo Fabrizio Pizzolante)

Il faut redonner de l’espace aux résidents. Tel était un des thèmes de vendredi au conseil communal de la capitale. Des arbres pour rafraîchir la Ville et des points de rencontre à préserver.

Ah les arbres, les bancs publics qui invitent à prendre place à l’ombre et à faire un brin de causette. Des petits bonheurs simples auxquels les habitants de la capitale sont très attachés, voire de plus en plus depuis le confinement et les épisodes caniculaires qui se succèdent.

La séance du conseil communal de vendredi a été en partie consacrée aux aménagements extérieurs que ce soit la place de Paris ou le parc de Merl qui vont offrir un nouveau visage. La place de Paris, qui sera inaugurée le 26 juillet prochain, offre tout son nouvel espace à la mobilité douce et collective et incite encore davantage à s’y arrêter. Certes, elle est entourée de belles terrasses, mais comme le souligne la conseillère de déi Lénk, Ana Correia da Veiga, tout le monde n’a pas forcément envie de s’attabler et de consommer. «C’est une place où j’avais l’habitude de m’arrêter et de m’asseoir sur un banc. Mais il n’y en a plus, c’est dommage», regrette la conseillère en insistant sur l’importance de ce point de rencontre dans la capitale. Elle craint de voir l’expérience Aldringen/Hamilius se renouveler avec une place aseptisée qui a perdu cette fonction qui consistait à créer des liens parmi la population.

Espace réservé aux piétons

Le conseiller LSAP, Gabriel Boisanté, lui emboîte le pas en parlant de la place de Paris comme «point de rencontre par excellence» pour la population. Ces trois dernières années, il était toujours plus difficile d’y accéder avec le chantier du tram qui progressait tout autour et le réaménagement proprement dit entamé il y a un an.

Mais tout cela, c’est de l’histoire ancienne. La place de Paris flambant neuve est prête à accueillir ses manifestations régulières comme le marché deux fois par semaine, et bien sûr le traditionnel marché de Noël. Les kermesses s’y tiendront toujours et à l’ombre des platanes dont les premiers exemplaires de vingt ans d’âge ont (re)pris racine en mars dernier. Il y aura quelques bancs, mais l’espace sera réservé en majorité aux piétons et aux activités qui s’y dérouleront.

Des arbres, il faut en planter davantage pour rafraîchir la Ville, comme le suggère Héloïse Bock du DP. Le même débat s’est déplacé de la place de Paris au parc de Merl qui va subir un remodelage l’année prochaine pour 3,5 millions d’euros. «J’ai peur que l’on occupe tout l’espace vert pour y poser des infrastructures comme on arrive bien le faire au Luxembourg. Moins on en fait mieux c’est», déclare Tom Krieps (LSAP), habitant du quartier qui apprécie les pelouses ombragées qui invitent au pique-nique.

Ce parc que tout le monde apprécie déjà pour ses aménagements, est le jardin des résidents des quartiers ouest de la capitale. La commune ne touchera pas un seul arbre mais proposera une nouvelle aire de jeux qui répond aux besoins des enfants de tous les âges avec une offre diversifiée de possibilités de jeux. La surface restera la même et les pelouses seront préservées. La conseillère Claudine Konsbruck (CSV) a proposé de communiquer sur les plans d’aménagement pour mieux informer les résidents sur la nature des travaux qui débuteront à l’automne 2022.

Beggen, la grosse facture

La bourgmestre prévient : le prochain point concerne un projet qui est certainement le plus cher jamais atteint. La station d’épuration de Beggen qui va doubler de capacité représente un budget de 295 millions d’euros. L’échevine Simone Beissel (DP) a souligné la nécessité d’un tel chantier qui ne concerna pas seulement les habitants de la capitale, mais ceux des communes voisines de Bertrange, Strassen, une partie de Sandweiler ou encore de Leudelange.

Cette enveloppe considérable sera donc également partagée par les communes concernées et l’État pourrait y participer à hauteur de 106 millions par le biais du Fonds pour la gestion de l’eau. C’est l’administration de la Gestion de l’eau qui impose des normes de rejet plus sévères  et exige des installations d’élimination des micropolluants dans la quatrième phase de traitement.

«C’est un mégaprojet qui consiste à porter la capacité de 210 000 équivalents-habitants à 450 000 équivalents-habitants», précise l’échevine. Aujourd’hui, les capacités sont atteintes et vu l’évolution démographique, cette extension est inévitable.

Geneviève Montaigu

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