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Le Zirkusschapp, nouveau temple du cirque à Luxembourg


Lors de la semaine du Cirque, les élèves de l'école Zaltimbanq' se produisent sous un chapiteau planté derrière la Coque, au Kirchberg. (photo archives LQ)

C’est officiel depuis lundi, l’association Zaltimbanq’ a reçu de Luxembourg l’ancienne menuiserie aujourd’hui rénovée de la rue Pasteur, au Limpertsberg. Un cadre idéal pour les formateurs qui initient pas moins de 300 élèves aux arts du cirque.

Le conseil communal a validé, lundi, la convention qui octroie de nouveaux locaux à l’école de cirque Zaltimbanq’ au Limpertsberg. Le Zirkusschapp, voilà le nom du nouveau quartier général de l’école de cirque Zaltimbanq’, au Limpertsberg. Un lieu qui, pour l’association, change tout.

Depuis plus de 20 ans, l’école de cirque Zaltimbanq’ offre des formations aux enfants, dès 5 ans. Mais jusqu’ici, il n’était pas évident de mettre en place une logistique satisfaisante. Ballottés entre trois salles dispersées en ville et même à Mersch, pas forcément disponibles aux meilleurs créneaux horaires, tant les enseignants que les apprentis devaient afficher une motivation au carré.

Depuis la rentrée, tout a changé. La commune a confié à l’association pour un loyer d’un euro par an une ancienne menuiserie dans le quartier du Limpertsberg (26, avenue Pasteur). « Tous nos cours et nos bureaux sont désormais réunis dans ce bâtiment, se félicite Marc Strasser, membre de l’association depuis 16 ans. Nous aurons même la possibilité d’organiser de petits spectacles avec 80 spectateurs. »

Au cœur de la menuiserie rénovée sous le contrôle du service des Sites et Monuments nationaux se trouvent effectivement une grande salle et une plus petite, réservée à l’entraînement. « Si ce nouveau lieu ne permettra pas d’accueillir plus d’élèves qu’avant – ils sont 300 cette année – nous allons en revanche pouvoir mieux travailler nos projets artistiques », avance Marc Strasser.

«Pas de JO, juste le plaisir»

Pour l’association, c’est évidemment le signe d’une belle reconnaissance du travail accompli. « Cela fait plaisir de voir que l’on croit en nous et en nos projets », reconnaît-il.

Les nouveaux locaux de l'école de cirque.(photo archives LQ)

Les nouveaux locaux de l’école de cirque.(photo archives LQ)

Acrobatie, jonglerie, monocycle, funambulisme, clownerie… Le choix des disciplines est vaste pour les élèves. « Et tous les enseignants sont diplômés, appuie Marc Strasser. Ce n’est pas forcément le cas partout à l’étranger, mais ici, les formations des encadrants sont de haut niveau. » Hasard cynique, nombreux sont ceux qui sont passés par l’école de Cirque de Bruxelles… à Molenbeek (près de Tour et Taxis).

Apprendre les arts du cirque, cependant, est une excellente opportunité pour « découvrir ses propres talents », assure Marc Strasser. « On joue, on partage les bons et les moins bons moments dans un esprit de solidarité, d’entraide et de convivialité », poursuit-il. La grande différence avec la pratique d’un sport classique, c’est l’absence de concurrence et d’esprit de compétition : « Chez nous, il n’y a pas de Jeux olympiques ou d’équipe nationale derrière! Juste le plaisir de faire au mieux de ses capacités et de sentir l’énergie de la scène. »

Pour autant, il n’est pas impossible de passer à la vitesse supérieure. Certains élèves en témoignent : « La première génération d’élèves enseigne ici aujourd’hui, confie Marc Strasser. D’autres sont aujourd’hui à l’école de cirque de Rotterdam ou font partie d’une troupe d’acrobates française. » Et la bonne nouvelle, c’est qu’il y a de plus en plus de cirques en tournée aujourd’hui.

D’ailleurs, la présence de l’Adventscircus au Glacis va amener son lot de nouvelles demandes. « À chaque fois qu’un cirque s’installe en ville, nous remarquons que cela crée des vocations : tant mieux! », s’enthousiasme Marc Strasser. D’ailleurs, nous incitons tous nos élèves à y aller. Nous ne sommes qu’une école de cirque, alors qu’eux, ce sont de vrais grands artistes. »

Erwan Nonet

www.zaltimbanq.lu

« Une magnifique cour »

La bourgmestre, Lydie Polfer, s’est félicitée de la convention, vantant le cadre dans lequel Zaltimbanq’ peut désormais travailler, et notamment du choix de l’emplacement : « Il y a non seulement le bâtiment, mais aussi une magnifique cour avec de beaux arbres… Ce sera très agréable au printemps! » L’échevin Patrick Goldschmit a précisé que les enfants habitant la capitale seront prioritaires et que des tarifs préférentiels à caractère social seront prochainement étudiés.

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