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[BGL Ligue] Le Luxembourg, champion de la variété


Depuis le lancement du championnat grand-ducal en 1909, voir quatre équipes différentes se succéder au palmarès ne s'est produit que six fois. (Photo: Gerry Schmit)

Si Differdange, hôte de Rosport dans le cadre de la 27e journée de BGL Ligue, va bien au bout et remporte son premier titre dimanche ou dans les prochaines semaines, le Luxembourg sera l’un des rares pays européens à consacrer un quatrième champion différent en trois ans.

Entre une Jeunesse qui a conquis 26 titres (sur 28) au XXe siècle, dont les cinq derniers (de 1995 à 1999), et un Dudelange hégémonique depuis 2000 (16 sacres), on ne peut pas dire que le palmarès du championnat du Luxembourg, dont la Vieille Dame et le F91 se partagent 23 des 28 dernières lignes, ait été très inclusif dans l’histoire récente. Mais un probable premier sacre de Differdange, un an après celui du Swift, prolongera le vent de renouveau qui souffle sur celui-ci : si son couronnement se confirme, dès dimanche lors de la venue de Rosport ou dans les prochaines semaines, la BGL Ligue connaîtra un quatrième vainqueur en trois ans après le Fola (2021), Dudelange (2022) et Hesperange (2023).

Un tel enchaînement n’est pas anodin. Depuis le lancement du championnat grand-ducal en 1909, voir quatre équipes différentes se succéder au palmarès ne s’est produit que six fois, la dernière il y a plus de quarante ans : entre 1924 et 1927 (Fola, Spora, Red Boys Differdange et Union), entre 1949 et 1952 (Spora, Stade Dudelange, Jeunesse et National Schifflange), entre 1953 et 1956 (Progrès, Jeunesse, Stade Dudelange et Spora), entre 1961 et 1964 (Spora, Union, Jeunesse et Aris Bonnevoie), entre 1969 et 1972 (Beggen, Jeunesse, Union et Aris) et entre 1979 et 1982 (Red Boys, Jeunesse, Progrès et Beggen).

Trois à huit pays dans le même cas

Pour peu que le Progrès ou la Jeunesse, au hasard, soit sacré l’an prochain, la D1 luxembourgeoise égalerait son record de cinq vainqueurs différents consécutifs, établi deux fois seulement, entre 1949 et 1953 et de 1952 à 1956. Mais nous n’en sommes pas là, loin s’en faut, et pour l’heure, la récente diversité des champions nationaux constitue déjà un sacré événement en soi. Et pas qu’à l’échelle locale. Sur les 53 autres nations membres de l’UEFA possédant leur propre championnat (les clubs du Liechtenstein disputent les compétitions suisses), seuls trois sont assurés de consacrer un quatrième lauréat différent de suite cette saison : la Slovénie, Chypre et Saint-Marin.

La Pologne, l’Albanie et l’Arménie sont bien parties pour les imiter. Le Kazakhstan en a aussi l’opportunité en 2024, mais son championnat, disputé de mars à novembre, est trop peu avancé (7 journées) pour présager dès maintenant de son issue. Avec la Première Ligue kazakhe, voire la Süper Lig turque, où Fenerbahçe peut encore vaguement espérer coiffer Galatasaray et le priver d’un second titre consécutif, ce sont ainsi neuf pays européens, au mieux, qui établiront un «quatre à la suite» en 2024.

Voir le Luxembourg en faire partie est d’autant plus surprenant – et plaisant, question suspense – que le premier sacre hesperangeois l’an passé devait, dans l’imaginaire collectif, ouvrir la voie à une ère de règne sans partage. Differdange en a décidé autrement. Le Swift aussi, quelque part.

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