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Friche d’ArcelorMittal : les doléances d’Esch-sur-Alzette


La friche occupe une surface de 62 hectares, dont 91 % situés sur la commune d'Esch-sur-Alzette (photo Isabella Finzi / archives LQ)

Le conseil communal d’Esch-sur-Alzette a adopté, vendredi, à l’unanimité, ses doléances concernant l’avenir du site d’Esch/Schifflange d’ArcelorMittal, fermé définitivement depuis le 2 février. La Métropole du fer veut «être écoutée et prise au sérieux» concernant la reconversion.

L’annonce de la fermeture du site d’ArcelorMittal d’Esch/Schifflange, le 2 février, n’a surpris personne, le site étant inactif depuis 2011 (aciérie) et 2012 (fil à train). Ce qui a surpris, mis en colère même, du côté de Schifflange et Esch-sur-Alzette, c’est la forme. « La veille (NDLR : le 1er février), nous tenions une réunion d’information sur l’accueil des réfugiés à Esch avec le ministre de l’Intérieur (NDLR  : Dan Kersch), et nous disions, tous les deux, que nous n’avions pas de terrains dans la commune », a rappelé Vera Spautz en préambule de la discussion autour du sujet, vendredi, lors du conseil communal. Et le lendemain, ArcelorMittal envoie un communiqué à la presse pour annoncer la fermeture du site sans nous avoir prévenus. »

La bourgmestre de la Métropole du fer a poursuivi en faisant un compte rendu de la réunion qu’elle a eu avec le bourgmestre de Schifflange, Roland Schreiner, le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, et le ministre de l’Intérieur, Dan Kersch  : « Ils nous ont parlé d’une « erreur de parcours » et les deux ministres se sont excusés .»

Réunion avec six ministres le 22 mars

Guy Kersch (déi Lénk) a pris la parole pour présenter la motion sur le sujet de sa fraction. Cette motion est ensuite devenue la base de travail des conseillers communaux. Et après une heure et demie de discussions, l’ensemble des membres du conseil communal sont tombés d’accord sur un texte, à 91  % basé sur la motion déi Lénk.

Voici les doléances de la Métropole du fer dont elle fera part lors des discussions à venir sur l’avenir du site d’Esch/Schifflange (62 hectares, dont 91% sont situés sur le territoire d’Esch-sur-Alzette), mais aussi celui des Terres rouges qui attendent une reconversion depuis 1977  :

  • «considérer tous les sites abandonnés d’ArcelorMittal sur le territoire communal eschois dans l’étude de faisabilité (NDLR  : menée par l’Agora, détenue à part égale par l’État et ArcelorMittal) en vue d’une reconversion des terrains»  ;
  • «garantir la pleine participation de la ville d’Esch-sur-Alzette aux planifications et aux décisions puisqu’il y va du développement urbain futur de notre ville»  ;
  • «de créer à cette fin une Agora bis avec des représentants des communes d’Esch-sur-Alzette et de Schifflange dans tous les organes décideurs»  ;
  • «appliquer le principe du pollueur-payeur afin d’éviter que les coûts d’assainissement ne soient répercutés sur les contribuables»  ;
  • «réserver une partie importante des terrains aux écoles et aux logements, notamment aux logements sociaux, en vue de parer à la pénurie d’espace scolaire et de logements abordables»  ;
  • «préserver l’étang du domaine Schlassgoart comme espace public, point d’attraction et zone de détente à proximité du centre-ville».

Adoptées à l’unanimité, ces revendications seront certainement présentées par les élus eschois, le mardi 22  mars, lors de leur prochaine réunion avec les représentants de Schifflange et « six ministres  : Économie (Étienne Schneider), Intérieur (Dan Kersch), Développement durable et Infrastructures (François Bausch), Finances (Pierre Gramegna), Environnement (Carole Dieschbourg) et Logement (Marc Hansen) ».

La bourgmestre de la Métropole du fer conclut  : « Nous voulons être écoutés et pris au sérieux. Nous allons faire part de notre point de vue et les ministres doivent le comprendre. »

Guillaume Chassaing

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