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Du baby-foot en Haïti grâce au Kicker Club Ariston


Les joueurs de kicker d'Esch-sur-Alzette ont de la suite dans les idées ! (Photo Hubert Gamelon)

C’est une idée géniale et loufoque qu’a eue le Kicker Club Ariston : envoyer deux baby-foot en Haïti, dans le cadre d’une action humanitaire.

Quand on parle d’aide humanitaire, on imagine des trousses de soins ou des sacs de riz. Il faut désormais ajouter des baby-foot ! Grâce à la générosité du Patrimonio, le bar eschois où les joueurs du Kicker Club Ariston s’entraînent, deux tables sont parties en Haïti. Une idée folle ? Pas complètement. Car le baby-foot, comme le vrai foot, tourne autour de la devise immuable du Brésilien Socrates : «La beauté vient en premier, la victoire en second, l’important c’est la joie.» Et de la joie, Haïti en a bien besoin.

Le président du KC Ariston, Maxime Nunes, retrace la genèse du projet. «L’idée est partie de mon travail chez Creos, l’entreprise de réseau électrique. De nombreux collègues sont investis dans l’ASBL OTM Haïti, qui œuvre dans la construction d’écoles. Je me suis dit : « Pourquoi ne pas offrir un kicker aux jeunes ? » Nos actions marchent déjà avec la jeunesse au Luxembourg…» Contact pris avec Diogo Faria, le patron du Patrimonio, c’est finalement deux tables de jeu qui ont été payées !

Envoyés en conteneur par bateau

L’opération s’est déroulée avant les vacances, sur le site logistique de Creos, à Mersch. «Nous avons chargé trois conteneurs, explique Henri Dostert, l’un des piliers d’OTM Haïti. Des poutrelles d’acier et du béton pour construire une nouvelle école. Des habits et du matériel scolaires, récoltés grâce aux dons. Et effectivement, deux baby-foot.» Il restait tout juste la place… «Il a fallu la jouer serrée, sourit Maxime. Les tables vont être livrées démontées, avec un mode d’emploi que nous avons réalisé.»

Tout le monde a donné un coup de main pour embarquer les kickers, dont une religieuse belge, spécialiste du bois, qui organise des formations de menuiserie en Haïti. «Les kickers n’iront pas dans une école, mais chez deux électriciens que nous avons formés, précise Henri Dostert. Ils jouent un rôle social important, car ils possèdent une maison en dur, et non une hutte. Chez eux, c’est le rendez-vous de la jeunesse du village !»

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La localité en question s’appelle Café-Lompré, elle se situe dans le sud de l’île. OTM Haïti y a construit une école pour plusieurs centaines d’élèves, mais aussi de nombreuses infrastructures (réseaux d’eau et d’électricité). L’association est implantée de longue date. Mais en 2010, le séisme a sapé des années de travail. «Les conteneurs chargés vont nous permettre de construire une nouvelle école dans la région, précise Henri Dostert. Car d’autres ont été détruites.»

Le bateau va mettre un mois pour acheminer la marchandise. Maxime Nunes ne sera pas là pour la réception, mais va donner un coup de main dès la fin du mois de février en Haïti. En revanche, c’est promis : il reviendra l’an prochain, les tables de kickers seront montées et il pourra faire quelques matches avec les Haïtiens… Le Patrimonio, sous le soleil !

Hubert Gamelon

Un commentaire

  1. Très bonne idée en effet, bravo !!

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