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Au Luxembourg, «les feux d’artifice sont très contrôlés»


Autorisation du ministère du Travail, contrôles de l'ITM, catégories de feux d'artifice et de pétards bien définies... les règles à respecter sont nombreuses pour les vendeurs d'articles pyrotechniques. (illustration Alain Rischard)

La vente de feux d’artifice est strictement contrôlée au pays, comme l’indique une responsable d’une grande enseigne commerciale.

Au Luxembourg, la vente de feux d’artifice et de pétards est particulièrement réglementée et contrôlée, comme l’indique l’employée de cette grande enseigne commerciale bien implantée dans le pays : «On ne peut vendre que des feux d’artifice des catégories 1 et 2. Cela dit, certaines personnes passent la frontière et vont en Allemagne pour se procurer des articles pyrotechniques de catégorie 3, qui sont plus puissants, car contenant davantage de poudre; mais attention aux douanes, car l’amende peut être très salée ! Mais de plus en plus de communes interdisent les feux au Luxembourg, alors le phénomène s’amenuise au fil des ans, même si je pense que la police est indulgente, si la sécurité est assurée.» En effet, beaucoup de résidents se fournissent outre-Moselle, de même que beaucoup de résidents français, selon elle, «car en France, les feux d’artifices ne sont autorisés que pour la fête nationale», à savoir le 14 juillet.

Autorisation du ministère du Travail

Dans cette grande enseigne commerciale, les mesures de sécurité imposées par les autorités sont respectées à la lettre : «la première règle nous interdit de vendre le moindre article à des mineurs d’âge; ainsi, si je vois un jeune arriver avec un sac-à-dos et sans clef de voiture, je lui demande de bien revenir avec ses parents…mais ils ne comprennent pas toujours pourquoi !», relève l’employée de ce magasin, responsable de la vente des feux d’artifice depuis une dizaine d’années.

Outre cette restriction de base, le magasin doit respecter plusieurs obligations. «Nous vendons ces articles, depuis le 10 décembre, et le 31, à 16h, nous devons tous les retirer du magasin. Bref, nous scannons et enregistrons les invendus pour clôturer les ventes et toute la marchandise restante est ensuite retournée auprès de notre fournisseur allemand car il est interdit de l’entreposer», explique la vendeuse. Cela dit, pour pouvoir commercialiser ce type de produits, il faut une autorisation du ministère du Travail, «autorisation d’exploitation qui est renouvelable», d’année en année, précise-t-elle encore. Ladite autorisation est d’ailleurs scotchée et bien visible sur le côté du comptoir, spécialement installé chaque année à cet effet.

Limite de 100 kg en magasin

De plus, l’enseigne commerciale ne peut stocker plus de 100 kg à l’intérieur du magasin, et d’une tonne «à l’extérieur du magasin, dans un conteneur fermé et bien sécurisé. Par ailleurs, nous avons installé trois extincteurs – même si normalement il n’en faut que deux; ils se trouvent à moins de 6 mètres du comptoir de vente des feux d’artifice. Et nous avons également un seau d’eau et un seau de sable à disposition, en cas d’incident», explique encore la vendeuse. Toutes les précautions sont donc prises pour éviter le pire… et les autorités veillent au grain.

«L’ITM est passée il y a deux semaines»

En effet, l’Inspection du Travail et des Mines (ITM) surveille de près la vente des feux d’artifice : «L’ITM est passée il y a deux semaines. Ses agents vérifient absolument tout et de manière méticuleuse : le stock à gérer en fonction des dates, des quantités et du nombre de kilos de feux vendus. Les catégories de feux d’artifice sont contrôlées, dont notamment les « batteries » car ce n’est pas toujours évident avec le nombre de kg pour ce type d’articles, mais aussi les extincteurs ; tout est passé au peigne fin ! En clair, chaque détail est contrôlé et vérifié en fonction de la législation et cela est une très bonne chose pour la sécurité de tout le monde», observe la responsable du comptoir de vente qui, lui-même, est cadenassé, afin d’empêcher tout «self-service» de la part de clients.

«Beaucoup de conseils préventifs»

Enfin, concernant l’aspect sécuritaire, la responsable du comptoir des feux d’artifice de l’enseigne commerciale indique donner «beaucoup de conseils préventifs. Nous ne pouvons obliger personne à faire quoi que ce soit, mais il est normal que nous prévenions les clients de certains dangers de base. Il ne faut, par exemple, pas tirer des fusées qui seraient plantées dans l’herbe ou la terre du jardin, mais préférer des bouteilles vides dans des casiers, en guise de « rampes de lancement ». Par ailleurs nous vendons également des casques anti-bruit, afin d’éviter tout accident auditif». À bon entendeur et surtout…bonne année 2020 !

Claude Damiani

Un budget moyen de 150 euros

Dans ce grand magasin, les «batteries» sont les feux d’artifice les plus vendus : «il suffit d’allumer une fois et ensuite, il n’y a plus rien à faire; les gens peuvent apprécier le spectacle tout en buvant une coupe de champagne ! De plus, pas tout le monde a de la place pour tirer des fusées», indique la responsable du comptoir de vente de ces articles pyrotechniques avec qui Le Quotidien s’est entretenu.

Quant au budget moyen consacré par les ménages résidents, il est estimé à «150 euros au minimum par famille, car les Luxembourgeois adorent cela», indique la vendeuse.

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