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Longeville-lès-Metz : un nouveau départ pour les sans-abris


Salomé Ercole Noel : « C’est un métier passionnant, il n’y a jamais de routine. C’est évidemment fatigant, car il faut gérer de nombreux problèmes, mais j’aime ce que je fais.» (Photo RL)

Salomé Ercole Noel, assistante sociale au sein de l’association Est Accompagnement, travaille au centre d’hébergement d’urgence de Longeville-lès-Metz. Ouvert en 2020, il peut accueillir jusqu’à cent personnes. Elle raconte son quotidien.

Quelles sont vos principales missions ?

Salomé Ercole Noel : «La première, c’est d’accueillir les personnes sans hébergement et de les accompagner pour remettre à jour leur situation administrative. Je les aide aussi pour leur insertion professionnelle : j’évalue leur situation pour les orienter vers un dispositif adapté. Ici, c’est un sas pour qu’elles puissent se poser, et préparer un nouveau départ.»

Quelles sont les démarches à suivre pour venir au centre d’hébergement d’urgence ?

«Les personnes à la rue doivent contacter le 115, une plateforme téléphonique qui les oriente chez nous. Ensuite, on les accueille et on leur lit le règlement, car chacun doit signer un contrat de séjour.»

Quels sont les profils des personnes accueillies ?

«Nous avons des personnes de 14 à 90 ans, de nationalités différentes, des familles, des personnes victimes de violences. Nous avons aussi des mineurs non accompagnés contestés.»

Combien de temps peuvent-ils rester ?

«Au départ, c’est un contrat de six mois, mais cela peut varier selon la situation de chacun. En moyenne, on renouvelle le contrat quatre fois. Dès que la personne trouve un logement, la place se libère et on suit une nouvelle personne.»

Que faites-vous pour ceux qui n’ont pas d’emploi ?

«L’insertion professionnelle, c’est la clé de beaucoup de choses. Cela permet d’avoir un salaire, un lien social, de se sentir valorisé… C’est donc une priorité. Nous encourageons donc les personnes suivies à se rendre dans les forums de l’emploi ou de la formation. Récemment, nous avons ainsi accompagné neuf résidents à un forum d’insertion par l’activité économique.»

Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous devez faire face ?

«Il peut y avoir la barrière de la langue. On fait au mieux, on parle anglais, et si on voit que c’est trop compliqué, même en utilisant Google Traduction, on fait appel à un traducteur.»

Que faites-vous pour améliorer la vie au centre ?

«Il n’y a pas longtemps, des travaux ont été effectués pour embellir l’intérieur des lieux, qui avaient besoin d’être rafraîchis. Le sol et la peinture ont été refaits. Nous essayons aussi de proposer des activités collectives, une sortie de temps en temps, des cours de français… On essaye d’améliorer le quotidien des personnes accueillies et surtout de les écouter, pour répondre au mieux à leurs besoins.»

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