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Liberty Steel d’Hayange : les syndicats misent sur Saarsthal


Les drapeaux bleus de Liberty Steel ne flotteront bientôt plus dans le ciel hayangeois. (Photo : armand flohr/le républicain lorrain)

Alors que la vente doit aboutir au mois de juillet, trois candidats tiennent encore la corde : Saarsthal, ArcelorMittal et Beltrame. L’Allemand a les faveurs de l’intersyndicale.

Pendant quelques semaines encore, les drapeaux bleus floqués de la marque Liberty Steel flotteront dans le ciel fenschois. Mais l’usine de rails d’Hayange changera bientôt d’identité visuelle. Un an après avoir été cédée au magnat de l’acier Sanjeev Gupta, l’entreprise est en vente. Ce sera la quatrième fois depuis 2016. La faute à l’instabilité récurrente de ses actionnaires. Car l’usine, elle, affiche une santé… de fer.

Ses bons résultats font d’elle une cible prisée des potentiels acquéreurs. Six candidats ont déposé une offre début juin. Ils ne sont plus que trois à tenir encore la corde : l’allemand Saarsthal, l’indien ArcelorMittal et l’italien Beltrame, qui semble toutefois distancé. Leur offre englobe l’usine d’Hayange, mais aussi l’usine Ascoval de Saint-Saulve (Nord). Une vente «groupée» dictée par Bercy. Leurs propositions ont été présentées aux syndicats des deux usines la semaine dernière.

La décision finale sera prise par Bercy

En Moselle, l’intersyndicale affiche sa préférence pour la candidature de Saarsthal, «un groupe à taille humaine qui nous laissera une autonomie économique, sociale et industrielle». L’entreprise allemande, leader mondial de fil machine et de barres acier, emploie 13 000 personnes dans le monde, dont 900 en France. «La démarche de Saarstahl vise à intégrer un nouveau marché dans sa stratégie commerciale et industrielle et à diversifier ainsi son portefeuille», fait savoir le groupe, qui promet «un projet industriel d’avenir pour les territoires du Nord et de la Moselle».

Poids lourd de la sidérurgie mondiale, ArcelorMittal fait aussi figure de favori à la reprise. Le groupe prévoit d’injecter un montant «supérieur à 60 millions d’euros» dans les deux sites et promet de maintenir l’emploi «au niveau existant».

Mais pour l’intersyndicale d’Hayange, «être intégré dans un groupe comme ArcelorMittal, qui détient déjà quatre laminoirs à rail en Europe, ne fera que créer une concurrence interne néfaste, ainsi que la perte inéluctable des fonctions supports». La décision finale sera prise par Bercy ces prochaines semaines.

Damien Golini

(Le Républicain lorrain)

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