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Esch-sur-Alzette : cyclistes, passez votre chemin


Des marquages au sol indiquent la direction à prendre pour contourner la rue de l’Alzette. (Photo : Julien Garroy)

La principale rue piétonne et commerçante de la ville, la rue de l’Alzette, est désormais interdite aux cyclistes de 8 h à 20 h afin d’éviter tout accident.

Les doléances sont nombreuses à avoir été remontées à la commune d’Esch-sur-Alzette. Des cyclistes et autres «trottriders» qui foncent à toute allure et évitent de justesse des personnes âgées ou des enfants traversant la rue sont visiblement légion dans la plus importante artère piétonne et commerçante de la ville, la rue de l’Alzette.

«Les gens utilisent de plus en plus le vélo. C’est plus écologique et plus pratique. Le vélo c’est super, et en tant que prof d’éducation physique, ce n’est pas moi qui vais vous dire le contraire. Mais le piéton est le plus fragile dans la circulation et avec les trottinettes électriques et les vélos, on a été confrontés à des situations à risques, en particulier vis-à-vis de petits enfants qui traversaient la rue ou de personnes âgées, qui n’ont plus autant de réflexes et se sont senties en danger», explique le bourgmestre d’Esch-sur-Alzette, Georges Mischo. «Il convient donc de prendre des mesures pour éviter des situations trop dangereuses qui se répètent. Nous avons eu de la chance de ne pas avoir eu à déplorer d’accidents jusque-là.»

En décembre dernier, le conseil communal a donc soumis le projet de réserver la zone piétonne… aux seuls piétons. Une mesure approuvée fin avril. Tous les «engins de déplacement de personnel (EDP)» et les «microvéhicules électriques (MVE)», tels que les mentionne le code de la route, n’ont donc désormais plus droit de passage dans la rue de l’Alzette de 8 h à 20 h. Les cyclistes, utilisateurs de trottinettes, patins à roulettes et autres engins électriques et non électriques devront désormais contourner la rue et emprunter le nouvel itinéraire «Jonctioun Brill-Stadhausplaz».

Ce nouvel itinéraire est aisément repérable par des signalisations au sol blanches estampillées «Jonctioun Brill-Stadhausplaz». Il faudra ainsi passer par la rue du Commerce ou la rue Botgen et emprunter la rue du Canal pour rejoindre les rues Dicks et Brill, et inversement.

Une petite tolérance toutefois est permise : la réglementation ne s’applique qu’aux cyclistes et utilisateurs des EDP et MVE de plus de 13 ans. Les plus jeunes enfants utilisant des petits vélos ou des petites trottinettes pourront continuer de traverser la rue de l’Alzette. «On peut aussi passer par cette rue si on descend de son vélo ou de sa trottinette et qu’on marche à côté», précise le bourgmestre.

Rappel à l’ordre, voire amende

Des agents municipaux veilleront au bon respect de la réglementation. Si les premiers temps ils ne formuleront qu’un rappel à l’ordre aux contrevenants, ils pourraient bien finir par dresser des amendes, ce qu’espère Georges Mischo : «Si les députés approuvent le projet de loi qui prévoit de transférer une partie des missions des policiers aux agents municipaux, ils pourront mettre des amendes allant de 49 à 74 euros.»

Car la méthode douce n’a pas marché, assure le bourgmestre : «Nous avons mené une action de ce type il y a deux ans, avec des mesures de sensibilisation : distribution de dépliants, discussions avec les cyclistes… Mais ça n’a servi à rien. Nous avons voulu que cette interdiction soit mise en place avant l’été, car en cette saison beaucoup de gens traversent la rue de l’Alzette et je veux vraiment éviter qu’il y ait un accident grave.»

Plein de projets à venir

Avec le projet Zebridi, qui prévoit la rénovation des routes du centre de la commune, une deuxième jonction est prévue du côté des rues du Brill, Dicks et Zénon-Bernard, dans laquelle les vélos pourront circuler à contresens. Une troisième jonction verra également le jour lorsque le boulevard Kennedy (situé près de la gare) sera complètement fermé à la circulation et dédié à la mobilité douce. «Les frontaliers français pourront emprunter le boulevard Micheville pour rentrer. Ce projet devrait voir le jour d’ici deux ou trois ans», indique Georges Mischo.

Tatiana Salvan

Un commentaire

  1. David Jeannot

    Parfait tout ça du bon sens et un soucis de sécurité pour nos concitoyens..cependant faites de même avec les terrasses abusives ou inventées …le confinement est termine et un peu de discipline dans de nombreux établissements publiques serait de rigueur pour le. BiEN être et la tranquilité de tous
    Si un établissement N a pas de terrasse ..les clients ne peuvent squatter les trottoirs jusqu a des heures nocturnes ….vociférer sur la voie publique en état alcoolique demeure interdit ou bien Esch toléré ce manque de civisme ?!

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