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Les rapaces règnent dans le ciel au-dessus de l’A31 et de l’A4


La buse variable a un vol plus nonchalant que les autres rapaces : quelques battements, un plané, quelques battements. Elle plane avec les thermiques. (photo RL/Jean-Luc Wolff)

Perchés sur un piquet au bord de l’A31 ou planant au-dessus de l’A4, les rapaces ne sont jamais loin des autoroutes. Mais à 120 km/h, difficile de les reconnaître! Qui sont-ils et pourquoi semblent-ils attirés par le bitume? Début de réponses avec les bénévoles de la Ligue de protection des oiseaux (LPO).

Pour observer les rapaces, Jean-Yves Schneider et Alain Vassel, de la LPO, se sont promenés près d’anciennes gravières transformées en étangs, le long du nœud autoroutier A4-A31 entre Maizières-lès-Metz et Saint-Rémy-Woippy. (photo RL /Karim Siari)

«Oh ! Vous avez vu le rapace ?» Non, personne d’autre, dans la voiture, n’a vu l’oiseau. Ou alors juste une silhouette. À plus de 120 km/h sur l’autoroute, difficile de distinguer le faucon de la buse.

«Dans le ciel clair, tous les rapaces semblent noirs et se ressemblent», confirment Jean-Yves Schneider et Alain Vassel, membres de la LPO de la Vallée de l’Orne et du Pays messin. Pourtant, sur l’autoroute des vacances, les oiseaux de proie sont nombreux.

Milieux propices à la nidification

En passant par la Lorraine, on peut croiser jusqu’à 14 espèces de rapaces diurnes nicheurs : c’est exceptionnel! «Malgré les grandes villes et les vallées industrielles, notre région présente des plaines céréalières, des vallées ouvertes, des étangs, des milieux propices à la nidification», indiquent les naturalistes.

Le milan noir se pose rarement : quand on l’aperçoit, c’est en vol. On le reconnaît grâce à sa queue légèrement échancrée – fourchue pour le milan royal – avec des rectrices plates alors que pour la buse, elles sont bombées vers l’extérieur. (photo RL/Francis Blesz)

Les contrées lorraines abritent ainsi trois espèces de busard (cendré, Saint-Martin, des roseaux); deux espèces de milan (noir et royal) et trois sortes de faucon (crécerelle, hobereau et pèlerin).

On rencontre aussi régulièrement la buse variable qui «porte ce nom car ses plumes sont davantage blanches en Europe du Nord qu’au Sud», signalent les spécialistes.

Le faucon crécerelle présente des ailes mouchetées pour la femelle (photo) ou une queue grise bordée de noir pour le mâle. Son vol en Saint-Esprit, face au vent, plumes écartées, le distingue des autres rapaces. (photo RL /Fabrice Cahez)

Le busard cendré (mâle sur la photo) a un vol en V presque similaire à la buse mais plus gracieux. Il vole généralement assez bas au-dessus des prairies de pâture et de fauche. (photo RL /Daniel Pernet)

Dans la liste des rapaces visibles la journée, il y a aussi la bondrée apivore et le balbuzard pêcheur qui ne font aucun mystère de leur plat préféré. Le pygargue à queue blanche – et non pas à tête blanche, l’oiseau emblème des États-Unis – ainsi que l’autour des palombes complètent le bestiaire. Quant à l’épervier, «on a de la chance si on parvient à en voir un au-dessus de nos autoroutes!», interviennent les bénévoles de la LPO de Moselle.

Céline Killé (Le Républicain lorrain)

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