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Fête de la Bière à Metz : « La première fois qu’on utilise de telles mesures de sécurité »


La sécurité de l’événement a été confiée à une entreprise normande. (photo Le RL/Nicolas Ayachi)

Cette année, avec le renforcement du plan Vigipirate, les mesures de sécurité ont été élargies à la fête de la Bière, qui se tient place de la République jusqu’au 5 novembre. Des mesures plutôt bien acceptées par les Messins, explique Patrick, agent de sécurité pour l’événement depuis la 2ᵉ édition.

Entre les airs bavarois et les pintes qui s’entrechoquent, un cordial : «Bonjour ! Petit contrôle du sac, s’il vous plaît », se fait parfois entendre. C’est la voix de Patrick, qui, raquette de détection en main, assure la sécurité à l’entrée du chapiteau de la fête de la Bière, à Metz. Habitué des lieux, il occupe ce poste depuis la 2ᵉ édition, en 2008. «C’est la première fois qu’on utilise des mesures pareilles. Jusqu’ici, on n’était pas arrivé à ces niveaux d’urgence.»

En effet, à la suite de l’attentat d’Arras et aux nombreuses alertes à la bombe, le plan Vigipirate a été renforcé. «On renoue avec des mesures de précaution qui s’étaient estompées. On s’en passait volontiers l’année dernière», expliquait François Grosdidier, dans nos colonnes , il y a quelques jours. Des mesures qui, de l’avis de Patrick, sont bien reçues : «Les gens le perçoivent bien, ils se sentent rassurés !».

Habilité à la palpation

Il faut dire que du haut de ses 30 ans d’expérience, il ne manque pas d’astuces et de tact pour rendre l’opération la moins pénible possible. Déjà, dans le maniement de la raquette, que cet agent de sécurité met toujours en mode vibreur. «Le signal sonore, c’est stressant, ça peut faire peur à certaines personnes », explique-t-il. Ainsi, il est le seul à savoir lorsque la raquette détecte du métal. Selon l’endroit détecté et la forme de l’objet, il peut ensuite passer à la palpation. « Nous y sommes habilités par le CNAPS [Conseil national des activités privées de sécurité] et par la préfecture.»

Un effet dissuasif ?

Ces méthodes n’ont, pour l’instant, posé problème qu’à une seule personne. «Il ne voulait pas se soumettre au contrôle, alors on l’a fait gentiment sortir», raconte Patrick. Les autres usagers s’y plient volontiers.

C’est le cas d’Émilie, 32 ans, qui philosophe : «Ça ne dure qu’une seconde, ça ne dérange pas, et, ensuite, on peut y aller». Est-elle pour autant convaincue de l’efficacité de la mesure ? «Ça ne change pas grand-chose, je pense. Peut-être que c’est dissuasif ?» Agathe, 22 ans, elle, trouve le dispositif rassurant. «Vu les trucs qu’ils se passent en ce moment, c’est bien d’avoir ça.» Patrick, en tout cas, relativise la chose : «On a déjà de la chance que l’événement se passe, il aurait pu être annulé !».

Les mêmes mesures de sécurité pourraient être appliquées pour le marché de Noël.

Nicolas Ayachi

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