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Faux incendie, vraie coopération


(Photo : Le Républicain Lorrain)

Sapeurs-pompiers français et luxembourgeois ont uni leurs forces pour venir à bout d’un (faux) incendie dans la zone du Linkling.

Une soixantaine de sapeurs-pompiers français et luxembourgeois ont été appelés zone du Linkling, mardi soir, pour intervenir sur un incendie au niveau d’une réserve de l’hypermarché Leclerc à Thionville. Pas de panique, ce n’était qu’un exercice.

Les fumées ont commencé à se dégager dès 21 h depuis un hangar de réserve situé à l’arrière de l’hypermarché Leclerc, zone commerciale du Linkling à Thionville. L’alarme automatique a été déclenchée. L’intervention rapide des sapeurs-pompiers s’est avérée particulièrement complexe au vu de la configuration des lieux, tout en longueur, et du nombre important de victimes (neuf au total). Toutes ont pu être évacuées.

La manœuvre aura duré près d’une heure. Mais au lieu de rentrer en caserne dès la mission terminée, la soixantaine de sapeurs-pompiers envoyés à bord de quatorze véhicules ont d’abord débriefé sur place avec les observateurs présents. Car si les passants et clients des restos tout autour ont pu croire à un incendie d’une rare intensité, il ne s’agissait en réalité que d’un exercice local de coopération franco-luxembourgeoise. Les pompiers de Terville, Thionville et Hesperange étaient mobilisés. Les victimes n’étaient pas des employés du magasin faussement sinistré, envahi par des fumigènes. Ces rôles ont été attribués aux acteurs d’une troupe de théâtre meurthe-et-mosellane.

Neuf personnes à évacuer

Ce n’est pas la première fois que les pompiers frontaliers sont ainsi réunis sur une manœuvre. Il s’agit, pour les services de secours engagés, de se tenir prêts à de potentielles catastrophes, qui nécessiteraient l’intervention simultanée (plutôt rare) des deux pays. «Nous n’avons pas les mêmes moyens de communication radio et des matériels à incendie un peu différents», illustre le lieutenant Claire Dodos à Thionville, chargée de l’organisation de l’événement soutenu par le SDIS 57.

Une des spécificités de l’exercice était en effet de coordonner diverses équipes dans un vaste lieu public, d’en assimiler rapidement la disposition et les plans d’accès. L’autre enrichissement portait sur l’utilisation d’un nouveau logiciel informatique de «catégorisation des victimes» qui devrait à l’avenir faire son arrivée opérationnelle en Moselle. «Ce système fonctionne avec l’attribution de bracelets codés aux personnes touchées par le sinistre afin d’établir le niveau de gravité de leurs blessures et de faciliter leur prise en charge ainsi que le choix de destination lors de leur évacuation», détaille le lieutenant Dodos.

Mardi soir, tout le monde a tenu son rôle. Un poste de commandement était même chargé de veiller à la coordination des différentes équipes missionnées, emmenées par le capitaine Rémi Sevin, patron de la caserne thionvilloise, pour le côté français, et le commandant Jean Stein pour les Luxembourgeois. Les gestes des pompiers ont été scrutés, évalués, afin d’en tirer d’éventuelles leçons. Et d’affiner, qui sait, les besoins d’un prochain scénario.

Frédérique Thisse
(Le Républicain lorrain)

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